Le directeur de l'école primaire de Villefontaine mis en examen et écroué pour des viols sur ses éléves a avoué en expliquant qu'il était sous l'emprise "d'une addiction".Le maire de Villefontaine a décidé de se porter partie civile contre l'auteur des faits et contre l'Education nationale.
Aux enquêteurs, il a expliqué avoir agi sous l'emprise "d'une addiction": le directeur-instituteur d'une école primaire de Villefontaine ,interpellé lundi, a été mis en examen pour viols de ses élèves et écroué mercredi, 48 heures après la révélation de cette affaire qui a indigné la communauté éducative. Devant le juge, "il n'a pas souhaité s'exprimer dans le détail. Il a simplement dit qu'il regrettait ce qu'il avait fait et qu'il s'expliquerait en temps voulu", a indiqué à l'AFP Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble.
Âgé de 45 ans, ce père de famille qui exerçait depuis la rentrée 2014 à Villefontaine (Isère) a été mis en examen et placé sous mandat de dépôt en fin d'après-midi pour "viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, et
acquisition et détention d'images pédopornographiques".Selon le magistrat, l'enseignant, interpellé lundi à son domicile et déjà condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis pour pédopornographie, encourt 20 ans de réclusion criminelle.
"Comment cet homme, possédant un casier judiciaire pour détention et recel d'images pédopornographiques, a-t-il pu devenir directeur d'une école sept ans plus tard ?", a déploré Raymond Feyssaguet, maire de Villefontaine.La municipalité va d'ailleurs se constituer partie civile "à l'encontre de l'auteur des faits et de l'Éducation nationale", considérant qu'au regard de cette précédente condamnation, "une faute apparente a été commise dans le processus de sa nomination".
Cette constitution de partie civile est "ouverte à tous les parents qui le souhaiteront", "ceux des victimes comme ceux de la classe et de l'école qui ont des inquiétudes", a ajouté l'élu, précisant que la mairie assumera "l'effort financier".