Pendant la semaine de l'industrie qui se tient du 30 mars au 5 avril, le secteur tente de dépoussiérer son image. Les professionnels veulent montrer que l'industrie technologique est un secteur d'avenir avec des embauches à la clef. 500.000 postes seraient à pourvoir sur toute la France d'ici 2020.
Conscients de l'image parfois négative véhiculée par leur secteur, les professionnels du industrie veulent montrer qu'ils sont une voie d'avenir avec des embauches à la clef. C'est le but de cette cinquième semaine de l'industrie qui se tient du 30 mars au 5 avril.
Aux ateliers ACC à Clermont-Ferrand, les salariés travaillent sur des systèmes des freins ferroviaires. Sur une cinquantaine de postes, le personnel est masculin, à la quarantaine bien tassée. Sandrine, 35 ans est une exception. Elle a débuté ici au service nettoyage, Elle est aujourd'hui opératrice de projet seulement 10 ans après son entrée aux ACC, et elle semble enthousiaste : "j'ai découvert le métier du freinage que je ne connaissais pas du tout. Ça a été une bonne découverte pour moi et une bonne possibilité pour évoluer au sein des ACC où j'ai pu trouver ma place !"
"On est pas trop mal payés, on a de bons horaires ... il y a pire, comme métier !"
A Brioude, l'entreprise Delrieu fait dans la mécanique de précision. Simon y est tourneur sur commande numérique depuis 2 ans. Ce jour-là, il usine une pièce qui terminera dans un moteur de voiture ou d'avion. "On est pas trop mal payés" juge-t-il, "on a de bons horaires de travail, ça va, il y a pire comme métier !"Un peu plus loin, Dominique, opérateur-régleur loue la polyvalence de son métier : "c'est nous qui réalisons tout ! Ici y'a pas de bureau d'études, pas de bureau de méthodes, on fait toute la mise en œuvre de la machine, toute la programmation, le choix des outils. On réalise notre série, on contrôle les pièces …"
500.000 postes à pourvoir d'ici 2020
Voilà le genre de discours positif que le secteur cherche à faire passer durant toute la semaine à ses visiteurs. En ouvrant ses portes ainsi, l'industrie cherche à séduire d'éventuels candidats. Elle en profite aussi pour nouer quelques contacts. Pascal Brunel, le président du groupe Sibim a récupéré deux CV parmi ses visiteurs : "il y a une pénurie de personnes pourtant sur des métiers nobles, valorisants, absolument pas répétitifs pour des rémunérations qui elles aussi sont valorisées !"Avis aux amateurs : le secteur parle de 500 000 postes à pourvoir d'ici 2020.