Lyon : une association dénonce des internements psychiatriques forcés trop systématiques

La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH) a organisé une flash mob devant le Centre Hospitalier du Vinatier. Elle entendait  dénoncer la situation alarmante des internements forcés dans le département.

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C'est une petite opération coup de poing qui a eu lieu en milieu de journée devant l'hôpital psychiatrique du Vinatier (Bron).
Après le suicide de deux patients ces derniers mois ainsi que d'un personnel soignant il y a 3 semaines, la délégation des Citoyens pour les Droits de l'Homme a décidé d'agir. Ses membres considèrent que bon nombre d'internements se font selon une procédure d'urgence qui ne serait pas nécessaire dans tous les cas. 
Ainsi, ces procédures d'urgence se généralisent et correspondent à 63 % des cas d'internement d'office. Or, ces dernières ne seraient pas uniquement employées dans les cas de tentatives de suicide et de danger imminent, des cas d'extrême urgence, rappelle Mylène Escudier, la présidente de l'association spécialisée dans la protection des droits de l’Homme dans le domaine de la santé mentale.

 Les données révélées par la Commission départementale des soins psychiatriques et par les établissements psychiatriques sont particulièrement inquiétantes


Le dernier rapport du Contrôleur général des lieux de privation de libertés, ferait, selon l'association, état de maltraitance et d'utilisation abusive de la chambre d’isolement dans de nombreux services psychiatriques.
Aux yeux de l'association, il est essentiel que la loi relative aux soins sous contrainte soit respectée. " La stricte application de cette loi aidera à ce que ces dérives cessent et qu’aucun citoyen ne soit arbitrairement privé de ses libertés", explique Mylène Escudier.

D’après les statistiques obtenues auprès de cette Commission départementale, les articles L.3212-3 (admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers en urgence) et L.3212-1 II 2° (admission sans demande de proche, en cas de péril imminent) seraient utilisés de façon abusive. 

Dans le Rhône, ces admissions atteignent 44% du total des hospitalisations à la demande d’un tiers en 2013 (20% en urgence, et 24% en cas de péril imminent).La Commission des citoyens réclame que soient  multipliés les contrôles en psychiatrie.


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