Champions Cup : Wesley Fofana : "Pour le moment, on n'a rien gagné"

Aurélien Rougerie et Wesley Fofana ont une large sourire après la victoire de l'ASM sur les Saracens en 1/2 finale de la Champions Cup (13 à 9), le 18 avril 2015 à Saint-Etienne. • © THIERRY ZOCCOLAN / AFP

Publié le 18/04/2015 à 19h12 Mis à jour le 11/06/2020 à 00h29

A l'issue de leur victoire en demi-finale de la coupe d'Europe contre les Saracens (13 à 9), les Clermontois n'ont pas sombré dans l'euphorie et rappellent à qui veut l'entendre qu'il reste un match à gagner avant de toucher le graal.

Wesley Fofana - Centre de l'ASM Clermont Auvergne

"On a essayé d'accélérer un petit peu en début de 2ème mi-temps, ça a marché et après il a fallu tenir. On est tombés sur une grosse équipe des Saracens. En première mi-temps, ils avaient le contrôle, ils avaient la puissance, ils avançaient sur les impacts, nous on reculait, donc c'était difficile. Peut-être qu'on était un peu affolés, peut-être qu'on n'est pas rentrés de la meilleure des façons mais on a réussi à rester soudés. A la mi-temps, on s'est dit que ce qu'on faisait n'était pas si mal que ça mais qu'on reculait sur les impacts. On est contents d'avoir gagné ce genre de match car c'est très difficile. (...) C'est rare qu'on entende le public quand on est dans le match mais, là, on les a entendus tout le long et c'était quelque chose d'inoubliable dans une carrière. Après, dans le vestiaire, on s'est tous félicités mais on reste concentrés car, pour le moment, on n'a rien gagné."

Vincent Debaty - Pilier de l'ASM

"On sait qu'on a gravi une marche aujourd'hui, mais il en reste encore une pour toucher le graal. On connaissait plus ou moins le scénario, on savait que ce serait très compliqué. C'est une équipe très bonne en défense, qui sort très bien de son camp et qui met énormément de pression sur l'adversaire. Aujourd'hui, ils (ndlr : les Saracens) l'ont encore fait. Ils nous ont mis trois points, six points et nous, on ne met que trois points en première mi-temps. On a quand même fait des petites séquences pas trop mal mais on a fait deux-trois fautes qui nous coûtent ces six points. On savait très bien qui si on s'accrochait, si on ne lâchait rien, on pouvait y arriver. On se connaît bien, ça fait un moment qu'on est ensemble, on s'est dit qu'il fallait se battre, ne pas faire de faute car ils ont de très bons buteurs."

Julien Bonnaire - 3ème ligne de l'ASM Clermont Auvergne

"On ne s'est pas trop aidés en première mi-temps, on fait quelques erreurs, on est trop fébriles, on s'est peut-être mis un peu trop de pression. En tout cas, on a su réagir de la bonne façon en deuxième mi-temps. On a réussi à remettre la main sur le ballon et à marquer. C'est une belle équipe mais on a fait des erreurs qu'on n'aurait pas dû faire. On a manqué de maîtrise. C'était dur, engagé, mais le groupe n'a pas lâché. Il y avait 6-3 à la mi-temps, on s'est dit qu'il fallait juste jouer un peu plus, qu'on garde plus le ballon. On les met sous pression d'entrée avec l'engagement, on a mieux démarré que ce qu'on a pu finir la première période. Dans les dernières minutes, on n'était pas à l'abri de prendre un contre, on a fait ce qu'il fallait pour les repousser. (...) Rien qu'en rentrant dans le stade, c'était fabuleux quand on a vu qu'il n'y avait que du jaune et bleu. Quoi rêver de mieux dans ce stade magnifique ? C'était juste une ambiance extraordinaire. Ce n'était qu'une étape aujourd'hui, j'espère qu'on saura gravir la dernière marche dans quinze jours. Personne ne nous le donnera, il faudra aller le chercher, je suis persuadé qu'on en a les moyens, on l'a prouvé encore aujourd'hui."

Eric de Cromières - Président de l'ASM Clermont Auvergne

"Je n'étais pas rassuré jusqu'à la 79ème minute. Dans ce club, il y a de la maîtrise, il y a de l'envie. Un des progrès important réalisé, c'est que les joueurs se prennent en charge et ont envie d'aller chercher le résultat. C'est peut-être ça qui fera la différence au bout."

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