Au terme d'une rencontre serrée, peu spectaculaire, l'ASM Clermont Auvergne s'est qualifiée pour la finale de la Champions Cup en dominant difficilement les Saracens sur le score de 13 à 9, samedi, à Saint-Etienne.
##fr3r_https_disabled##Jusqu'au bout les supporters clermontois ont tremblé. Jusqu'au bout ils ont cru que les Saracens, leurs bourreaux anglais de la demi-finale 2014, allaient récidiver et les faire trébucher sur l'avant-dernière marche. Mais l'ASM a résisté, sans produire un grand rugby, en commettant beaucoup de fautes. Elle s'est montrée fébrile mais portée par un stade Geoffroy-Guichard entièrement acquis à sa cause, elle n'a pas cédé sous la pression.
A la pause, ce sont les Sarries qui mènent après deux pénalités de Charlie Hodgson. Brock James a marqué la sienne, Napolioni Nalaga a vu son essai refusé après l'arbitrage vidéo. C'est ce qu'on retiendra de cette première mi-temps plus tendue qu'enjouée, durant laquelle les deux équipes se sont surtout illustrées avec des passes mal ajustées et des ballons mal captés.
Au retour des vestiaires, alors qu'ils sont menés 6 à 3, les Clermontois sonnent la charge et c'est Wesley Fofana, moins de cinq minutes après la reprise, qui plonge dans l'en-but des Saracens et fait éclater la joie de la Yellow Army. Brock James transforme et voilà l'ASM qui passe devant au tableau d'affichage pour la première fois du match.
Pas libérés pour autant, les Auvergnats n'arrivent pas à mettre complètement la main sur la rencontre et la menace anglaise est toujours présente. Elle se fait même grandissante quand Owen Farrell réussit une pénalité et ramène les Saracens à un point de leurs hôtes. On est à moins de dix minutes de la fin de la rencontre quand Brock James, quasi parfait aujourd'hui, donne un peu d'air aux siens sur une nouvelle pénalité (13-9).
Alors que le public entonne la Marseillaise dans le stade Geoffroy-Guichard, les joueurs de Franck Azéma et Jono Gibbes résistent aux derniers assauts anglais. La rencontre ne restera pas dans les annales du rugby mais l'essentiel est là : l'ASM est qualifiée pour la finale et elle n'est plus qu'à 80 minutes d'un titre européen qui lui a si cruellement échappé en 2013.