"Très vite, il était monstrueux", Bastien, champion du monde de trottinette freestyle 2024 à l'âge de 6 ans

Âgé de seulement 6 ans, Bastien est déjà titré champion du monde de trottinette freestyle. Poussé par son père, Fabien, il s'initie très tôt à ce sport exigeant. Depuis, il enchaîne les compétitions et impressionne par son aisance dans les skate-parks.

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Casque vissé sur la tête, et trottinette à la main, Bastien, âgé de six ans, enchaîne les compétitions de trottinette freestyle et s’est déjà fait un nom dans ce milieu exigeant. Du haut de ses 1m24, ce petit prodige remporte le titre de champion du monde dans sa catégorie (4-6 ans), le 6 octobre dernier. "Le petit ne s'en rend pas trop compte", sourit le père.

Le jeune Marseillais embarque direction l'Angleterre pour concourir au championnat du monde junior ou “Youth Elite Scooter Championships”, dans la "vallée de l’adrénaline". Une compétition qui attire des talents du monde entier. "C'était le grand show, c'était assez impressionnant", assure Fabien, le père.

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Fabien, son père, supervise l’entraînement de Bastien chaque week-end. Mais avant le championnat, le jeune athlète s'entraînait deux fois par semaine dans différents skate-parks. 

Des débuts précoces : "dès l'âge de deux ans et demi"

Son parcours hors du commun débute très tôt, sous l’œil attentif de son père, Fabien, ancien skateur récréatif. “Il débordait d’énergie dès tout petit, il avait besoin de se dépenser.” Donc une idée lui vient : "Je le sortais souvent, je l'emmenais dans des skate-parks. Puis dès l'âge de deux ans et demi, je l’ai mis sur une trottinette que j’ai adaptée à sa taille, raconte Fabien. J’ai tout de suite vu que ça marchait, il n’avait pas peur." Il ajoute, "très vite, il était monstrueux". Par ailleurs, dans les skate-parks qu’il fréquente, l’entraide entre jeunes un peu plus âgés a permis à Bastien de progresser rapidement.

Dès ses 3 ans, Bastien maîtrise déjà les descentes de rampes. À 4 ans, il affronte la plus grande rampe d’Europe au Palais de la Glisse à Marseille. Et dès ses 4 ans et demi, il commence à exécuter ses premières figures. “La moyenne d’âge dans les skate-parks va de 10 à 20 ans, donc forcément quand les gens le voient, cela attise la curiosité”. Il poursuit : “Les gens sont souvent étonnés de voir un si jeune garçon au skate-park, ils viennent encore me demander son âge, quand est-ce qu’il a commencé la pratique, etc", explique son père. Le jeune rider est qualifié par son père de sociable, "il a des copains partout : à Marseille, à Toulon, à Hyères, et même à Perpignan ou encore à Toulouse."

Bastien a également eu l’opportunité de rouler avec des grands noms de la discipline comme Hugo Dufal, Esteban Clot ou Yoann Le Tallec.

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Déjà plusieurs compétitions

Outre le championnat du monde, Bastien a déjà à son actif plusieurs compétitions. Parmi celles-ci, l’Urban Cup Fontainieu (à Marseille) pour laquelle il obtient la deuxième place, le Nîmes Bowl Sesh dans laquelle il finit à la sixième place dans la catégorie des moins de 16 ans. Mais aussi le Pro Bowl Fest Marseille, et d’autres encore.

Pour les qualifications, tout se joue lors des deux runs (deux passages) qui durent entre 45 secondes et une seconde. Les jurés prennent en compte le meilleur passage. Parfois aussi, il y a ce qu’on appelle les "best trick" : présentation de sa meilleure figure, et ce, en trois passages. Par ailleurs, la figure du moment du petit Bastien est le "double tailwhip air", une figure complexe où il enchaîne deux rotations à 360 degrés de la trottinette tout en restant en l'air. Puis, lors des compétitions, les juges évaluent les participants sur divers critères : la technique des figures, l’exploitation de l’espace, et le "flow", c’est-à-dire l’attitude.

Une reconnaissance progressive de la trottinette freestyle ? 

Si Bastien commence à se faire connaître, notamment grâce à son compte Instagram géré par ses parents, son père regrette le manque de reconnaissance de ce sport : "La trottinette n’a pas encore de statut professionnel reconnu. Il y a un manque de reconnaissance, ça doit être lié au fait qu’il s’agit d’un sport qui n’est pas assez démocratisé. Ce sont des sports qui ne sont pas encore reconnus, donc si je veux lui faire rater un jour de cours pour se rendre à une compétition, c’est très compliqué.”

Le père regrette également le fait qu’il n’y ait pas assez de compétitions pour les tout-petits. “Souvent, il concourt avec les catégories -11 ou -14 ans, voire -16 ans pour certaines compétitions”. 

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