Les obsèques de François Michelin seront célébrées le mardi 5 mai à la cathédrale de Clermont-Ferrand.
Les obsèques de François Michelin seront célébrées le mardi 5 mai à la cathédrale de Clermont-Ferrand.
François Michelin, décédé le 29 avril à 88 ans, était le petit-fils de l'un des deux fondateurs du géant mondial du pneu, fleuron industriel dirigé par la même dynastie familiale jusqu'en 2012.
Depuis 1889, date à laquelle Edouard Michelin et son frère André décident de relancer l'entreprise de machines agricoles et articles de caoutchouc de leur grand-père, les destins de l'entreprise et de la famille ont été intimement liés.Premier gérant de la société "Michelin et Cie", Édouard Michelin met au point, grâce à son esprit pionnier, des innovations décisives comme le pneu démontable en 1891, ou encore les pneus de
voiture dès 1895.
En 1900, le premier guide rouge Michelin, qui deviendra la bible des gastronomes, voit le jour, suivi en 1910 par l'édition de la première carte routière et en 1926 par le premier guide touristique.
Après avoir fait ses classes à l'atelier poids lourds puis à la fabrication de pneus, François Michelin devient cogérant de la manufacture en mai 1955, et en prendra les rênes en octobre
1959.
A son départ en retraite en 1991, François Michelin nommera à ce poste son fils Edouard, 28 ans, ingénieur diplômé de centrale qui se verra ensuite confier la direction de Michelin aux Etats
Unis.
A la mort d'Edouard, décédé accidentellement le 26 mai 2006 lors d'une partie de pêche, Michel Rollier, 61 ans, assure alors seul la gérance du groupe, une situation rare dans l'histoire de l'entreprise.
En 2011, l'assemblée générale des actionnaires nomme Jean-Dominique Senard à la tête du Groupe. Il devient le premier dirigeant à ne pas être de la famille Michelin.
Surnommé "Monsieur François" par ses salariés, François Michelin était aussi qualifié de "patron de droit divin" après plus d'un demi siècle passé à la tête du géant du pneumatique français. Récit de Christophe Jouvante.