Le festival de Cannes débute aujourd'hui avec en ouverture,"La tête haute", un film coproduit par Rhône-Alpes Cinéma, tourné à la prison de Meyzieu et dans le Vercors.Thierry Frémaux s'explique sur ce choix singulier.
C'est la première fois qu'un film rhônalpin ouvre le festival de Cannes. "La tête haute" est une oeuvre âpre de la réalisatrice française
Emmanuelle Bercot sur un thème social, la délinquance et la justice des mineurs. Catherine Deneuve y joue une juge pour enfants, Benoît Magimel - prix d'interprétation en 2001 à Cannes pour "La pianiste" de Michael Haneke - un éducateur, et le jeune Rod Paradot le jeune délinquant.
Oeuvre coup de poing, "La tête haute" sort mercredi dans toute la France. "C'est un sujet grave, mais quand vous sortez vous avez les larmes aux yeux et en même temps une lueur d'espoir. Donc, je trouve que pour une ouverture c'est pas mal", a déclaré mardi sur RTL le nouveau président du Festival Pierre Lescure. Ce sera aussi la deuxième fois dans l'histoire de Cannes qu'une réalisatrice fera l'ouverture du festival, après Diane Kurys il y a presque 30 ans, en 1987, dans un festival marqué par une plus grande présence des femmes.
Outre Emmanuelle Bercot, plusieurs réalisatrices seront en sélection officielle, même si elles ne sont que deux en compétition, les Françaises Maïwenn et Valérie Donzelli. Avec cinq longs métrages en course pour la Palme d'or, et un quart des films toutes sections confondues, Cannes déroulera cette année le tapis rouge au cinéma français.