C'était il y deux jours à Vernaison (Rhône). La collision entre un TER et une voiture restée bloquée sur les voies alors que les barrières se refermaient sur elle montre que le danger aux passages à niveau est toujours d'actualité. L'accident n'a heureusement pas fait de victime. Mais les automobilistes n'ont pas toujours la vigilance requise à l'approche des voies ferrées . Ils bravent le danger, ignorent les signaux lumineux et passent outre, au risque d'y laisser la vie .
"Le danger est souvent mal perçu", regrette le président du gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau (ex-RFF), Jacques Rapoport. Les enquêtes montrent que "la perception moyenne de l'attente (lorsque les barrières du passage à niveau se ferment) est de 3 minutes et 11 secondes, alors que la réalité de l'attente est de 45 secondes". Il reconnaît aussi que "la signalétique n'est pas adaptée".
Le gouvernement, la SNCF et la sécurité routière lancent une nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers des passages à niveau, qui ont tué 25 personnes en 2014, dont 98% en raison d'une infraction au code de la route. 42 radars de vitesse ont été installés sur 23 passages à niveau,
car "une des causes importantes (d'accidents) est la vitesse rapide d'arrivée" des voitures à l'approche de la voie ferrée, alors qu'un train lancé à 100 km/h met 1 kilomètre pour s'arrêter, a souligne Alexandre Rochatte, adjoint au délégué à la sécurité et à la circulation routière.
La SNCF et la sécurité routière lancent une nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers des passages à niveau, qui ont tué 25 personnes en 2014, dont 98% en raison d'une infraction au code de la route. Le dernier accident en date à Vernaison montre encore trop souvent des conduites à risques
Enfin, la suppression des 155 passages à niveaux classés comme prioritaires, parmi les 15.000 que compte le réseau, est en cours depuis 2008, et 8 seront remplacés. en 2015.
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