Comme une centaine de communes en France, la commune de Bellenaves dans l'Allier porte le deuil. La municipalité a installé un bandeau noir barrant le panneau indiquant l'entrée du bourg pour dire simplement que la loi Notre entraînerait leur disparition.
Pour l'association des maires ruraux de France, la nouvelle organisation des territoires de la République signeraient l'arrêt de mort de leurs communes. Aussi, les maires ruraux de l'Allier sont appelés à suivre l'exemple de Bellenaves et à s'opposer ouvertement à la loi Notre, qui entraînerait que le pouvoir de décision des maires soit transféré aux intercommunalités.
Pour Dominique Bidet, Maire de Bellenaves et Président de l'Association des maires ruraux de l'Allier, l'inquiétude porte sur les délégués communautaires "ils seront élus au suffrage universel direct et ne seront donc pas forcément des représentants de nos communes".
Les élus ne craignent pas seulement que la réforme ne limite leur marge de manoeuvre , elle ferait aussi, selon eux, baisser les ressources communales puisque l'état va considérablement réduire sa dotation de fonctionnement dans les 3 ans à venir.
Par exemple, Bellenaves et son millier d'habitants devront faire avec une baisse de avec 70.000 euros en 2017. Les retombées se feront sentir sur les services à la population disent les élus. Serge Tauziac, 1er adjoint au maire de Bellenaves rappelle qu'il a déjà fallu se battre pour conserver la gendarmerie à Ebreuil et que la fermeture de la perception est annoncée pour la fin d'année.
S'estimant en danger de mort, l'association des maires ruraux a prévu d'amplifier son mouvement de protestation. Une journée d'action nationale est prévue le 24 juin.