Le directeur d'école pédophile de Villefontaine aurait fait de nouvelles victimes : La justice instruit 50 nouveaux cas dont deux dans le Rhône , portant à 61 le nombre de victimes potentielles. Romain F. refuse maintenant de s'expliquer à cause de la "fatigue."
Le parquet de Grenoble a pris vendredi un réquisitoire supplétif pour saisir le juge d'instruction enquêtant sur le directeur d'école pédophile de Villefontaine(Isère) de nouveaux faits portant sur 50 enfants. Le directeur d'école, Romain F., 45 ans, étant déjà mis en examen pour des viols
sur 11 enfants, cela porte à 61 le nombre de victimes potentielles recensées par la justice.
Entendu cette semaine par les gendarmes, Romain F. a refusé de s'expliquer sur ces nouveaux cas, expliquant qu'il était fatigué. "Comme il refuse de s'expliquer, nous avons saisi le juge de l'ensemble des faits", a indiqué le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat à l'AFP.Les nouveaux faits dont est saisi le juge d'instruction concernent les différentes affectations de l'enseignant, notamment à Villefontaine et Saint-Clair-de-la-Tour
(Isère) mais aussi deux cas dans le Rhône.
Une plainte pour agression sexuelle déposée en octobre 2001 par les parents d'une fille de 4 ans, et classée sans suite, a notamment été jointe au dossier. La filletteavait alors accusé son instituteur de lui avoir touché les fesses, ce que l'intéressécontestait.La justice soupçonne l'ancien directeur d'école d'avoir imposé "par surprise"des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu'il appelait "unatelier du goût", durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des "choses" que l'enseignant leur faisait goûter.
En juin 2008, Romain F. avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu (Isère) à six mois de prison avec sursis avec une obligation de soins pendant deux ans pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Mais cette condamnationn'avait pas été assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec des enfants,ni signalée à son administration, alors même qu'elle figurait à son casier judiciaire.
Début mai, les ministres de l'Éducation nationale et de la Justice ont annoncé qu'une loi obligerait prochainement les services judiciaires à signaler à l'administration les condamnations prononcées contre des fonctionnaires exerçant au contact de mineurs, notamment en matière sexuelle.