Près de 400 ex-salariés de Mory Ducros et Mory Global, tous deux liquidés, ont attaqué mardi en justice l'ancien actionnaire du transporteur, Arcole Industries, et sa maison mère Caravelle, dont ils dénoncent les "fautes commises", a indiqué leur avocate à l'AFP.
Cette procédure s'ajoute à une précédente, initiée en octobre 2014 par plus de 800 ex-salariés de Mory Ducros, pour des motifs similaires. "La CFDT Transports Auvergne et la CGT des transports Mory Ducros ainsi que 393 salariés (...) ont assigné ce jour les sociétés Arcole Industries et Caravelle en responsabilité devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny" (Seine-Saint-Denis), a indiqué Me Judith Krivine, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Les requérants entendent "obtenir réparation du préjudice subi du fait des fautes commises par les actionnaires, ayant entraîné la liquidation judiciaire des sociétés Mory Ducros puis Mory Global et le licenciement de tous les salariés". Placée en redressement judiciaire en novembre 2013, Mory Ducros a été en partie repris par son actionnaire Arcole Industries, filiale du groupe Caravelle, au prix de 2 800 licenciements.
La nouvelle société, Mory Global, a été liquidée un an après sa création, avec quelque 2 140 licenciements. L'action en justice lancée mardi tend notamment à démontrer le "non-respect des engagements pris" par Arcole au moment de "convaincre le tribunal de commerce de le choisir" comme repreneur, a précisé Me Krivine, jointe par téléphone. L'audience n'aura pas lieu avant "plusieurs mois", selon elle.
Dans l'autre procédure, engagée en octobre 2014 sous la houlette de Me Fiodor Rilov, les 800 ex-salariés de Mory Ducros accusent Arcole d'avoir "organisé" la faillite du transporteur avant de se porter repreneur. Contacté par l'AFP, Me Rilov a précisé qu'une audience intermédiaire devrait se tenir jeudi sur le sujet.