Le département de la Haute-Loire est entré en vigilance orange au moustique-tigre. Toutefois, il ne faut pas paniquer. Le risque d'attraper une maladie (chikungunya, dengue) suite à une piqûre de cet insecte est très faible, pour ne pas dire nul, dans la région.
Sur la carte de Vigilance Moustiques, diffusée sur le site Internet éponyme, on peut constater que le département de la Haute-Loire est entré en vigilance orange concernant le moustique-tigre. Cela signifie que des moustiques-tigres ont été interceptés en 2014 dans le département, plus précisément à Lorlanges, et qu’une surveillance accrue est de mise. Dans le Puy-de-Dôme et l’Allier - en niveau de vigilance jaune - une surveillance entomologique (surveillance des insectes) est également mise en place.
Vendredi après-midi, une personne résidant dans l'agglomération clermontoise a contacté notre rédaction en nous assurant qu’elle avait écrasé un moustique-tigre la veille au soir. Il est donc tout à fait possible d'en croiser. Si tel est le cas, il ne faut pas s'inquiéter outre-mesure et déclarer votre découverte sur Vigilance-Moustiques.com en remplissant un formulaire, accompagné d'une photographie si possible.
En Auvergne, le risque de transmission d’une maladie par le moustique-tigre est "proche de zéro".
Le moustique-tigre a la particularité de piquer toute la journée, contrairement au moustique traditionnel qui lui ne pique que durant la nuit. Il est aussi capable de transmettre certaines maladies comme le chikungunya ou la dengue. Mais Philippe Pépin, responsable de la CIRE 1 Auvergne pour l’Institut National de Veille Sanitaire, se veut rassurant : « En Auvergne, le risque qu’un moustique-tigre transmette une maladie est proche de zéro. »
Pour que l’insecte puisse transmettre une maladie, il faudrait qu’il pique au préalable une personne infectée par la dengue ou le chikungunya et piquer une autre personne par la suite. Or, selon Philippe Pépin, aucun cas de ces deux maladies n’a été recensé dans la région.
Les autorités sanitaires se sont surtout inquiétées l’an dernier, en raison de la présence massive de moustiques-tigres et de chikungunya dans les DOM et les TOM. Elles craignaient que le retour des vacanciers d’Outre-Mer ne conduise à une propagation des moustiques-tigres et de la maladie en métropole. Fort heureusement, l’épidémie n’a pas eu lieu.
Par ailleurs, le responsable de la CIRE Auvergne, tient à nous préciser que – même si quelques insectes ont été découverts dans la région - "on ne peut pas parler d’implantation du moustique tigre en Auvergne". En revanche, le spécialiste de l'INVS nous informe que la prochaine fusion des régions Auvergne et Rhône-Alpes pourrait changer la donne. Le moustique-tigre étant très implanté et actif en Rhône-Alpes, la multiplication des échanges entre les deux régions pourrait amener l'insecte à être beaucoup plus présent dans les départements auvergnats. Il faut donc rester vigilant. Mais sans être alarmiste.
1 Cellule interrégionale d'épidémiologie
Le moustique-pourrait coloniser l'ensemble de la France à l'horizon 2030
Dans cette vidéo, mise en ligne le 15 juin 2015 par Vigilance-Moustiques, on constate que la progression du moustique-tigre en métropole s'accélère d'année en année. On nous apprend également qu'une prévision de l'EID (Entente Interdépartementale de la Démoustication) annonce que le moustique-tigre pourrait coloniser l'ensemble de la métropole à l'horizon 2030.
Comment différencier un moustique-tigre d’un moustique traditionnel ?
Pour reconnaître un moustique-tigre, il faut observer l’insecte avec minutie. Le moustique tigre est généralement plus petit que le moustique traditionnel et présente des rayures noires et blanches. A l’instar du papillon de nuit, il laisse également de la poudre lorsqu’on l’écrase.