Sous surveillance en Normandie depuis 2020, le moustique tigre, vecteur de maladies comme la dengue et le chikungunya, a été repéré près de Rouen. Des agents multiplient les piégeages pour éviter sa propagation dans la région, particulièrement autour des zones à risque comme les ports et cimetières.
Une ligne dorsale blanche, des pattes rayées et un solide appétit pour le sang humain : le moustique tigre est sous surveillance au nouveau national et en Normandie depuis 2020. Sa présence est attestée à Bois Guillaume près de Rouen depuis un an.
Depuis, des piégeages ont lieu pour éviter qu’il ne conquiert de nouveaux territoires. De mai à novembre, les agents de la FREDON traquent l’insecte, arrivé en France il y a 20 ans. "On essaie de mettre les pièges au maximum au pied de la végétation, où on a le plus de chance de retrouver des moustiques-tigre adultes qui volent", explique Gaëtan Douchin, animateur lutte collective espèces à enjeu sanitaire FREDON.
Le terrain de jeu préféré du moustique-tigre : les cimetières, "les zones où il va y avoir beaucoup de coupelle avec une eau qui reste stagnante", vont être des lieux privilégiés pour la ponte. "Si on ne vide pas régulièrement ces coupelles-là, les moustiques vont pouvoir faire leur cycle de vie en entier", nous montre Elodie Hospital, animatrice lutte collective espèces à enjeu sanitaire FREDON.
Surveillance autour du port du Havre
La propagation du moustique tigre s'est essentiellement fait à travers l'échange des marchandises.
Les piégeages sont notamment centrés sur les ports, aéroports et sites touristiques car ce sont des points d’entrée possibles du moustique tigre. Celui-ci est un moustique très adapté au milieu urbain, la femelle sait pondre dans de très petites réserves d’eau. "Le moustique-tigre cherche un support de ponte sec. Les œufs vont attendre d'être immergés pour pouvoir éclore et suivre un développement larvaire dans l'eau", lance Elodie Hospital.
À proximité du port du Havre, la vigilance est donc de mise. "On vérifie vraiment l'arrivée du moustique-tigre à travers les échanges qu'il peut y avoir au sein des points d'entrée dans la région", précise Gaëtan Douchin.
Des pièges pour éviter leur propagation
Les pièges sont de simples seaux, souvent cachés sous une haie : l’endroit idéal pour déposer sa ponte pour une femelle aedes albopictus.
Le moustique tigre pique en journée, le matin et le soir. Surtout, il diffuse dengue, chikungunya et virus Zika.
Décomptés, identifiés, les pièges permettent de prévenir la population en cas d’incursion du moustique tigre. Car c’est en vidant bacs, arrosoirs et mobilier que l’on peut bloquer sa multiplication. Et la diffusion de la dengue, du chikungunya ou du virus Zika dont l’insecte est le vecteur
Si vous pensez avoir croisé ou écrasé un moustique tigre, vous pouvez le signaler. Les agents de la FREDON viendront poser des pièges et déterminer s’il s’agit d’aedes albopictus, ou d’un de ses cousins plus inoffensifs.