Absent depuis 2006, Michelin a envoyé sa candidature pour revenir en Formule 1 en 2017. Avant de retrouver les paddocks, le manufacturier clermontois devra battre le favori dans la course des équipementiers de pneumatiques : Pirelli.
Fournisseur unique des F1 depuis 2011, Pirelli voit son contrat arriver à son terme à la fin de la saison prochaine. Avant de pouvoir signer un prolongement de bail, le manufacturier italien va devoir convaincre la FIA de le reconduire alors que Michelin se lance aussi dans la course.
Le Clermontois est absent des circuits depuis 2006 et a fait acte de candidature pour le prochain exercice 2017-2019. Pascal Couasnon, le directeur de la compétition de Michelin, veut fournir aux pilotes des pneus plus résistants pour qu'ils puissent "attaquer à fond pendant toute la course", c'est ce qu'il a affirmé lors des dernières 24 heures du Mans. Des pneus ultra résistants made in Auvergne contre des gommes qui se dégradent et obligent à des changements en course, c'est le choix que devra faire la FIA.
En mai dernier, Bernie Ecclestone, le patron de la Formule 1, s'était montré sceptique à l'idée d'un retour de Michelin, estimant que ce ne serait une bonne chose pour le sport. "Ce que Michelin veut faire, c'est faire un pneu dur comme de la pierre que vous posez en janvier et que vous enlevez en décembre", avait-il assuré au site internet Autosport. Par ailleurs, Pascal Couasnon souhaite un passage aux pneus de 18 pouces (taille adoptée par la Formule E dont le fabricant clermontois est le fournisseur), contre 13 pouces aujourd'hui. "Je ne les aime pas, ils ont un look horrible", assène Ecclestone.
Dans son appel d'offres, la FIA précise toutefois que si le diamètre de 13 pouces est celui en vigueur aujourd'hui, l'idée d'une augmentation n'est pas écartée si le manufacturier estime que cela serait un avantage pour les compétiteurs.