Pour lutter contre la propagation de la Covid-19, le gouvernement avait promis, début novembre, un renforcement du protocole sanitaire dans les lycées. Près de la moitié des établissements de l'Académie de Lyon voient aujourd'hui leur fréquentation limitée grâce à moins de cours en présentiel.
Des couloirs bondés, des cantines saturées, des rangs serrés... au retour des vacances de Toussaint, les photos de ces scènes circulaient sur les réseaux sociaux, souvent accompagnées du hashtag #Blanquerdemission. Elèves et professeurs dénonçaient l'impossible respect des mesures barrières.
Les mesures "sont à l'évidence plus difficiles à appliquer au lycée, où les déplacements des élèves sont plus nombreux et plus fréquents, et l'organisation de la restauration scolaire plus complexe", reconnaissait Jean-Michel Blanquer dans un courrier transmis aux chefs d'établissements le 5 novembre.
Le ministre de l'Education conseillait dans la foulée à chaque lycée d'établir un plan de continuité pédagogique pour garantir "au moins 50% d'enseignement en présentiel pour chaque élève" jusqu'aux prochains congés scolaires. Contrairement aux précédents protocoles, cette nouvelle formule de continuité pédagogique devait se décider localement, en raison des spécificités propres aux différents établissements scolaires et régions.
Ce mercredi 18 novembre, le recteur de l'Académie de Lyon a donc fait le point, en insistant d'abord sur le fait qu'aucun foyer de contamination n'a été identifié dans les lycées de sa région.
90 lycées sur 204
A ce jour, 90 plans de continuité pédagogique ont été soumis à la validation du recteur (12 dans l'Ain, 30 dans la Loire et 48 dans le Rhône). L'Académie compte 204 lycées.Afin de limiter le nombre d'élèves accueillis simultanément, les proviseurs ont deux obligations :
- Permettre à tous les élèves d'être présents au lycée au minimum à hauteur de 50%
- Garantir une continuité pédagogique complète en portant une attention particulières aux élèves les plus fragiles.
Pour traiter les propositions des établissements, l'académie a mis en place une cellule qui se réunit 2 fois par jour. Le recteur émet ensuite avis favorable ou défavorable et la réponse est notifiée par mail au lycée dans les 48h.
"On constate une grande variété d'organisations", explique-t-on à l'académie, "cela dépend de la taille de l'établissement, de ses effectifs, de la configuration du bâti scolaire, de la présence d'un internat, des contraintes liées aux transports scolaires, des publics aussi qui sont parfois très différents (origines sociales, filières, taille des groupes, des classes, enseignements spécialisés, public fragile)."
Majoritairement, l'alternance semaine est toutefois retenue. Les enseignements sont organisés selon une alternance semaine A/semaine B. On trouve aussi l'alternance journée. Les cours sont alors organisés selon le modèle Lundi - Mercredi - Vendredi et Mardi - Jeudi la semaine suivante ou Lundi - Mardi - Mercredi et Jeudi - Vendredi la semaine d'après.
Une alternance par demi-journée est aussi testée. Les élèves se déplacent tous les jours en établissement pour n'y rester qu'une demi-journée. Ce choix répond à certaines contraintes de déplacements et n'est donc observé que dans quelques lycées de centre-ville.
Quand ils ne sont pas en classe, les lycéens utilisent les espaces numériques de travail proposés par la collectivité régionale et/ou le logiciel Pronote. La classe virtuelle reste peu utilisée en France.