Après la mise en examen de Marie-Christine Tardy et de son mari pour prise illégale d'intérêts et recel, la maire de Meylan voit deux camps s'affronter, ceux qui lui demandent de ne plus mettre les pieds en mairie et ceux qui la défendent.
Marie-Christine Tardy tout juste inquiété, l'avocat d'un de ses anciens adjoints a demandé sa démission. Il faut dire que l'élu Michel Bernard, c'est un peu l'homme qui a fait tomber la première magistrate en portant plainte. Il soupçonnait un scénario de favoritisme lors de la construction de programmes immobiliers à Meylan. Aujourd'hui, Michel Bernard, simple conseiller municipal démis de ses fonctions d'adjoint au maire, dit ne plus vouloir croiser Mme Tardy en mairie et justifie sa demande de démission en expliquant que la maire n'a pas le droit de rencontrer les protagonistes de l'affaire pendant l'instruction.
Un autre acteur demande le retrait de Marie-Christine Tardy, "le temps que les choses se calment", c'est le patron de l'UMP en Isère, Jean-Claude Peyrin, aujourd'hui premier adjoint de Meylan.
Les soutiens
15 élus de la majorité municipale ont envoyé un communiqué pour répondre à ces "attaques": "la voix d'une minorité monopolise la parole mais ne représente pas l’opinion de la majorité. Par ailleurs des centaines de meylanais se sont manifestés pour soutenir leur Maire."
Ces élus n'y vont pas par quatre chemin, affirmant qu'ils ont "besoin de Marie-Christine Tardy". Selon eux, "elle est la mieux placée pour assurer la direction de l'équipe municipale et la gestion de la ville. Nous attendons avec impatience son retour après quelques jours de repos au mois d’août." Pour eux, "rien n’empêche le Maire de Meylan – Marie Christine Tardy - d'aller à la Mairie, d'assurer ses fonctions et de rencontrer ses élus. Toute autre déclaration n'est que pur fantasme."