Agression dans un TER Lyon-Grenoble: deux jeunes devant la justice (Isère)

Lundi matin, les gendarmes de communauté de brigades de Renage ont interpellé deux adolescents suspectés d’avoir participé à l’agression de deux contrôleurs dans un TER Lyon-Grenoble, vendredi soir. Une information du Dauphiné Libéré

Vendredi 6 février, deux contrôleurs se faisaient violemment agresser dans un TER reliant Lyon à Grenoble. Les agents étaient intervenus dans une rame, entre Saint-André-le-Gaz et Moirans, alors que trois hommes alcoolisés fumaient dans le train et importunaient des passagers.

L'un des deux contrôleurs a alors été frappé au visage avec une bouteille de vodka, tandis que son collègue recevait des coups aux côtes. Le premier a été hospitalisé avec de nombreux points de suture à l'arcade sourcilière et au nez, tandis que le second s'est vu prescrire 8 jours d'ITT, a précisé la SNCF. 

À la suite de cette agression, la quasi-totalité des contrôleurs de la région avaient exercé leur droit de retrait, provoquant des perturbations sur le réseau TER Rhône-Alpes.

Violences avec arme, en réunion, sur personnes chargées d'une mission de service public

Lundi matin, les gendarmes de Renage ont interpellé deux suspects, l'un à son domicile, l'autre dans sa caravane. Ils sont originaires des environs de Moirans. A l'issue de leur garde à vue, les deux adolescents, âgés de 15 et 17 ans, ont été déférés au parquet de Grenoble. Une information judiciaire a été ouverte pour violence avec arme, en réunion et sur personnes chargées d’une mission de service public. Trois circonstances aggravantes. 

Ce matin, les deux jeunes se sont entrenus avec un éducateur et leur avocat, avant d'être entendus par le juge d'instruction. Ils devraient passer devant le juge des libertés, qui doit statuer une éventuelle mise en détention provisoire. 

Les enquêteurs sont toujours à la recherche d'un troisième suspect. Âgé d’une vingtaine d’années, il aurait, comme les deux autres, été identifié grâce aux caméras de vidéo-surveillance. "Des images vidéo de bonne qualité", précise Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble.  

Quelles peines encourent-ils?

Les violences sont constitutives d'un délit lorsqu'elles entraînent une ITT supérieure à huit jours. Commises avec circonstances aggravantes, elles sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Pour un jeune qui a entre 13 et 16 ans, de vraies peines peuvent être appliquées sous réserve de l'application obligatoire de l'excuse de minorité. Celle-ci entraîne une diminution de la peine et de l'amende de moitié (7.500 euros max).

Au-delà de 16 ans, l'excuse de minorité n'est plus obligatoire. Le juge décide s'il est condamné comme les majeurs.  

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