Dans l’Ain, une première mondiale : une ferme hydrolienne va être installée

C'est une première mondiale qui se prépare dans l'Ain : l'installation d'une ferme hydrolienne fluviale dans le Rhône, en aval du barrage de Génissiat. 39 hydroliennes vont être immergées dans le fleuve pour une mise en service en 2018. ©France 3 Rhône-Alpes

C'est une première mondiale qui se prépare dans l'Ain : l'installation d'une ferme hydrolienne fluviale dans le Rhône, en aval du barrage de Génissiat. 39 hydroliennes vont être immergées dans le fleuve pour une mise en service en 2018.

Ce projet d'envergure est porté par un consortium qui réunit l'entreprise HydroQuest, les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). Le 12/13 recevait Jean Louis Mathurin, chef du département d'ingénierie du CNR. Il explique ce que va être ce projet.


Qu’est-ce qu’une ferme hydrolienne ?


Une hydrolienne, c’est une barge flottante sur laquelle est installée une hélice. C’est une éolienne à l’envers, l’hélice est plongée dans l’eau et actionnée par le courant. Une ferme, c’est un ensemble de machine.

Pourquoi c’est une première mondiale ?


Nous sommes à la bifurcation entre des prototypes. Maintenant, l’enjeu est de passer à un stade industriel pour obtenir des fermes qui soient rentables en termes de production d’énergie renouvelable.

Pourquoi avoir choisi ce site ?


Il y a un intérêt de limiter l’impact visuel, mais aussi un endroit qui profile le courant, qui donne des vitesses de courant très régulières, assez forte. Il y a une pente de cours d’eau qui permet de faire fonctionner ces hydroliennes une bonne partie de l’année avec un rendement correct.

Quelle est la quantité d’énergie produite par ces hydroliennes ?


L’intérêt est de tester la fabrication industrielle. On va les mettre toutes en service sur trois ou quatre mois, avant la fin 2018. L’énergie produite sera celle nécessaire d’une agglomération de 3.000 habitants à peu près, c’est 2 mégawatt de puissance, ce qui est correct. Cela permettra de montrer que ce type d’installation peut être utilisée dans des zones écartées.

Est-ce un gros marché au plan mondial ?


C’est vrai que l’enjeu se situe plutôt au niveau mondial, sur les grands fleuves. Des fleuves qui ne sont pas utilisés pour l’hydroélectricité. En France, il y a beaucoup de zones intéressantes mais elles sont déjà prises en quelque sorte.
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