Ain : jugement de Christian Quesada, l'avocate de la Fondation pour l'enfance déplore son possible maintien

L'ex star de jeu télé doit être jugé mercredi 8 avril par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse notamment pour détention d'images pédopornographique. Le maintien d'une audience à huis-clos pour raison sanitaire serait une "occasion manquée" pour l'avocate de la fondation pour l'enfance.

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Jugera, jugera pas ? C'est la question qui se pose concernant l'affaire Christian Quesada. L'ancien champion de l'émission télé les "12 coups de midi" doit comparaître, en principe, mercredi 8 avril devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse pour "corruption de mineures" et "détention et consultation d'images pédopornographiques en récidive".

Enfin, la question du jugement aurait pû se poser. Car, compte tenu de la situation sanitaire, on pouvait imaginer que le jugement soit ajourné. Mais voilà, comme le révélaient nos confrères du quotidien le Parisien lundi 6 mars, l'audience devrait bien se tenir à huis-clos le 8 avril à Bourg-en-Bresse (Ain), -pour raison sanitaire- en vertu de l'ordonnance du 25 mars 2020.
 

Le prévenu Christian Quesada sur écran 

Selon le dispositif prévu par le texte, le prévenu Christian Quesada, déjà condamné en 2002 pour exhibition sexuelle et en 2009 pour détention et consultation d'images pédopornographiques- devrait assiter à l'audience par visio-conférence.

Pour Me Céline Astolfe, l'avocate parisienne de la Fondation pour l'enfance, seule partie civile au procès, un jugement à huis clos est une "occasion manquée" pour la cause de l'enfance.
 

Repousser l'examen des faits à plus tard

Précisant qu'elle ne ferait pas le déplacement depuis Paris pour ne pas se mettre en danger inutilement, elle déplore que le tribunal semble vouloir juger l'affaire sur le fond en dépit de ce contexte si particulier. Pour elle, la cour pourrait décider simplement du maintien en détention ou non de Christian Quesada -arrêté le 26 mars 2019 à son domicile dans l'Ain- et repousser l'examen des faits à plus tard.
 

La dimension pédagogique du dossier

"La publicité autour de cette affaire est nécessaire. Il faut comprendre la dimension pédagogique de cette audience" explique-t-elle. "Le public doit réaliser que derrière chaque cliché pédopornographique, il y a une victime." Et en la matière, ce sont pas moins d'un millier de vidéos et près de 30 000 clichés de cette nature qui ont été retrouvées sur les ordinateurs et téléphones de la star déchue du petit écran.

Techniquement, le tribunal a jusqu'à l'ouverture de l'audience pour décider ou non de juger l'affaire "sur le fond". Et même dans le cas d'un huis clos pris pour raison sanitaire, la présence des journalistes est possible. Possible, mais pas sûre.
 
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