Le moteur de 66 tonnes est arrivé fin septembre à Saint-Vulbas. Il est en cours d'installation dans une unité de production de la centrale du Bugey. L'opération s'inscrit dans le cadre du programme post-Fukushima. Objectif : assurer le refroidissement d'un réacteur nucléaire en ultime secours.
La manoeuvre est impressionnante, aura duré des heures et des heures. Tout commence le 28 septembre dernier avec l'arrivée, par convoi exceptionnel, d'un énorme moteur diesel. Cinq agents vont en assurer le levage, puis le guidage lors de son installation.
Pour EDF, la manoeuvre est destinée "à atteindre un plus haut niveau de sûreté des installations, c'est la phase 2 du déploiement du programme post-Fukushima" à la centrale du Bugey.
Ces travaux, dédiés à la construction et à la mise en place d'un groupe électrogène d'ultime secours, concernent l'unité de production n°3 de la centrale. Le moteur de 66 tonnes, qui a été monté sur des rails temporaires, puis levé avec des vérins hydrauliques avant d'être posé sur une épaisse dalle en béton, est désormais en cours d'installation sur son emplacement définitif.
Raccordement mécanique, hydraulique, puis électrique. Il y a encore du travail avant que ce premier groupe électrogène d'ultime secours ne soit opérationnel.
Mais d'ailleurs, à quoi ça sert ? Comme leur nom l'indique, ces moteurs diesel sont appelés à être utilisés dans des situations extrêmes. En ultime secours. Et de pouvoir assurer le refroidissement du coeur d'un réacteur nucléaire, en cas de panne électrique totale au sein de la centrale.
Cela ne vous rappelle rien ? Et si je vous rappelle que ce programme d'installation s'intitule post-Fukushima ?