Durant l'été, manifestations à l'appui, les gares de Tenay et Virieu-le-Grand sont devenues des lieux d'opposition farouche à la SNCF. Il s'agissait de défendre des arrêts pour maintenir la vie dans cette vallée du Bugey. La mobilisation a payé, 4 arrêts sur 7 sont maintenus.
Ce vendredi 21 septembre, dans la salle des fêtes de Tenay, la table n'était pas assez longue pour accueillir élus et usagers appelés à répondre à la presse. Une conférence pour annoncer une bonne nouvelle: sur les 7 arrêts qui devaient être supprimés par la SNCF à Tenay-Hauteville (autant à Virieu-le-Grand/Belley), 4 seront maintenus. Les trajets domicile-travail et travail-domicile seront ainsi assurés. Entre 6h17 et 7h44, il y aura 2 départs pour Lyon. En fin de journée, les usagers pourront prendre le train dans l'autre sens à 17h38 ou 18h30.
Certes, on ne pense pas à ceux qui rentrent tardivement de Paris via Lyon. Certes, le cas des scolaires et étudiants n'est pas encore totalement résolu. "Mais c'est mieux que rien", commente un habitant. Car ce "rien" était de plus en plus promis par la SNCF. Peu à peu, elle pousse les voyageurs dans les bus.
"Faut qu'on arrête de se caler sur Google pour calculer les temps d'itinéraire, on sait très bien qu'ici les routes ne permettent de concurrencer le train", lance Stéphanie Pernod-Beaudon. La vice-présidente LR de la Région Rhône-Alpes a fait de cette affaire une question de principe, "c'est un territoire que l'on défend, un territoire rural où il y a des actifs, des commerces... la vie quoi!". Pour le député LR Damien Abad, "l'Ain ne doit pas être un département qu'on traverse sans s'arrêter".
Interview
Ces élus, et d'autres, ont donc oeuvré pour le maintien des arrêts. Les négociations ont visiblement été âpres avec la SNCF. Cette dernière pensait améliorer la ponctualité sur la ligne Lyon-Genève en supprimant ces "stops". "Mais les Suisses sont plus intéressés par l'axe Paris-Genève via Bellegarde-sur-Valserine que par celui-ci", souligne Stéphanie Pernod-Beaudon. D'ailleurs, il se dit en ce moment que sur la ligne Paris-Genève, les hélvètes aimeraient supprimer les arrêts français... mais ça, c'est une autre histoire.