Les animaux victimes de maltraitance ne trouvent plus refuge, du moins les plus imposants. Si les chiens et les chats sont encore accueillis par les SPA notamment, c'est un peu plus compliqué pour une vache ou un cheval. Et pourtant, les cas de défaillances de soins sont nombreux en campagne.
L'affaire a fait la Une du Progrès de Bourg-en-Bresse le 26 avril dernier. Des chevaux affamés, enfin libérés dans un champ après plusieurs mois enfermés dans des boxs. La SPA a décidé de porter plainte, et la Direction Départementale des Populations suit le dossier. Mais, chose étonnante, la quinzaine d'animaux, -des chevaux, un poney et deux ânes-, n'a pas été saisie. Le propriétaire, dépassé, s'est engagé à en céder la moitié à une connaissance.
Photo SPA
En fait, le placement des animaux maltraités, particulièrement le bétail et les équidés, est un vrai problème aujourd'hui. Ce sont les associations qui doivent les prendre en charge et elles affichent complet. C'est le cas de l'une des plus connues, l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA). Elle n'accepte plus de nouveaux cas.
Quant à la SPA, même si elle mène régulièrement des inspections en campagne et portent souvent plainte, sa mission d'accueil se limite aux chiens et aux chats.
Alors, quand il n'y a pas acte de cruauté mais simplement défaillance de soins, les services de l'Etat et les associations sont souvent obligés de "composer" avec les propriétaires maltraitants, leur laissant un délai pour se remettre dans le droit chemin. Le temps, surtout, de trouver un champ plus accueillant.
Reportage Franck Grassaud et Maryne Zammit
Les personnes qui souhaitent donner "une seconde vie" à ces bêtes sont invités à contacter les associations SPA, OABA ou encore A.D.A.D.A.