Les barbelés installés autour de l'aire d'accueil des gens du voyage à Thil (Ain), qui ont provoqué l'indignation, seront retirés, selon la présidente de la Communauté de communes du secteur, Caroline Terrier.
Sur la commune de Thil, dans l'Ain, les barbelés positionnés autour d'une aire d'accueil des gens du voyage ont créé une telle polémique que la communauté de communes de Miribel et du Plateau (CCMP) a promis leur retrait ce lundi 17 mai.
"C'est très regrettable"
La présidente de la collectivité Caroline Terrier dit comprendre l'émoi suscité. "Les barbelés, c'est vrai que, vu les images diffusées par la presse, c'est très regrettable. Je pense qu'il n'y avait aucune mauvaise volonté de la part des services techniques et de la commission en charge de cette délégation de choquer à ce point là."
Ils vont donc être enlevés "le plus rapidement possible", mardi ou mercredi.
On n'est pas là pour blesser les gens, bien au contraire. Le sujet traîne depuis plusieurs années. On a peut-être travaillé un peu trop dans l'urgence. C'est toujours regrettable de blesser les gens.
Au départ, le projet prévoyait bien la plantation d'une haie végétale, pour entourer cette aire ouverte 6 mois sur 12. Mais les barbelés, -qui poussent plus vite que les buissons-, ont donné au lieu des allures de prison à ciel ouvert.
La clôture aurait été installée à la demande d'entreprises voisines, pour éviter des intrusions sur leurs sites. "Elles ont demandé une clôture infranchissable, mais sur un seul côté, pour séparer l'aire de la zone industrielle. Les trois autres côtés sont ouverts sur la nature", détaillait un conseiller communautaire le week-end dernier, alors que la polémique enflait. "Nous n'avons pas la volonté de réveiller de mauvais souvenirs", ajoutait-il, répondant ainsi au parallèle fait avec "les heures les plus sombres de l'Histoire".
"Ça m'a donné une mauvaise nuit. Je n'ai pas bien dormi", confiait encore Jean-Claude Lagrain, pasteur évangélique "Vie et Lumière", ce lundi matin. "Ce sont des choses qui nous perturbent beaucoup." Selon lui, la démarche lancée par un avocat auprès du Tribunal Administratif de Lyon a toutefois "accéléré les choses". "On espère surtout que ça ne se reproduira pas. Ce sont des choses que l'on ne veut plus voir."