Installé à Bourg-en-Bresse, "Int'Air Medical" fabrique des dispositifs médicaux pour les hôpitaux ou les cliniques. L'usine, d'une centaine de personnes, est toujours en activité tant la demande est importante, notamment en appareillages respiratoires. Mais on redoute une pénurie de masques.
"Bien souvent, on dit qu'un masque non utilisé est périmé alors que c'est l'élastique qui n'assure plus sa fonction. Mais ça, on peut s'en arranger", explique Thierry Bieler, le directeur général d'Int'Air Medical qui lance aujourd'hui un appel aux autorités et aux entreprises.
Les salariés de son usine, près du parc des expos de Bourg-en-Bresse, sont encore une soixantaine à travailler, et ils consomment quelque 200 masques par jour. "Je suis sûr qu'il y a encore en France des stocks de masques FFP2 dits périmés, il faut nous les donner, ils assurent une protection suffisante, encore une fois le délai de péremption de 4-5 ans est surtout lié à l'élastique qui peut casser", insiste Thierry Bieler qui invite aussi les patrons des entreprises à l'arrêt, à jeter un oeil sur leurs stocks. Le Bressan a même interpellé le ministre de la Santé à ce sujet.
Reportage
"Si on continue comme ça, on ne va pas pouvoir travailler plus de 20 jours", estime-t-il. Et pourtant, ce fabricant "donne du souffle" aux hôpitaux. La PME conçoit des dispositifs médicaux destinés à la thérapie des soins respiratoires. Ce dont on risque d'avoir le plus besoin dans les semaines à venir, si la crise sanitaire prend de l'ampleur. "Nous transformons différents types de matières plastiques par les méthodes de l'injection et de l'extrusion, et on assemble en salle blanche." Cela donne des insuflateurs manuels nécessaires lors des arrêts respiratoires ou encore des kits de drainage thoracique utilisés par les urgentistes, des circuits de ventilation...