C'est un fait divers qui aurait pu gâcher le réveillon du côté de Vonnas, dans l'Ain. Le restaurant triplement étoilé de Georges Blanc a été victime d'un cambriolage quelques heures avant les festivités. Le voleur en voulait à la cave de l'établissement, mais il a finalement pris la fuite.
"On sait que ça attire les convoitises, particulièrement à cette époque de l'année, on sait maintenant à quoi s'en tenir", lance un Georges Blanc plutôt décontracté après la grosse frayeur du 31 décembre au matin. Le réveillon est désormais derrière lui et le cambriolage dont son établissement a été victime s'est bien terminé. Le voleur a pris la fuite, effrayé par un agent de sécurité. Seule une bouteille aura été cassée. Cette affaire est désormais vécue comme "un test": "ça nous prouve qu'on a encore quelques failles mais que notre système de sécurité est performant". S'il n'était pas aussi sûr de lui et de sa protection, Georges Blanc aurait-il alerté la presse ?Le cambriolage a été filmé par les très nombreuses caméras de vidéosurveillance qui équipent le Village Blanc. On y voit notamment un homme remplir des sacs de courses avec des bouteilles dans le secteur où se trouvent les trésors de la cave. La lumière d'une lampe-torche le fait douter, il prend la fuite en courant, non s'en s'être accroché aux barreaux qui protègent le lieu. La scène paraît même cocasse.
Le cambrioleur connaissait bien les lieux
La cave qui abrite les plus grands bouteilles du restaurant, -dont certaines datent du XIXe siècle-, est fermée à double tour. Elle est située dans une autre cave. Rien n'est pour autant caché, de grands crus sont même visibles dans une partie vitrée. Les clients du restaurant 3 étoiles aiment profiter d'une visite dans cette pièce baptisée "Le Pressoir".C'est au moment de la ronde nocturne de l'agent de sécurité que le cambrioleur s'est introduit, forçant rapidement différentes portes et portails. Le système de protection est alors désamorcé durant quelques minutes, la sécurité est plus vulnérable et ne repose que sur l'humain.
Tout laisse à penser que le malfaiteur connaissait bien le site pour se diriger aussi vite vers le Saint des saints, là où l'on trouve des nectars vieux de 150 ans vendus à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Des bouteilles très difficiles à revendre.
"Si on prend le cas des Romanée-conti, explique le directeur Fabrice Sommier, ancien sommelier, les bouteilles sont maintenant numérotées et une sorte de code-barre permet une traçabilité du producteur à l'acheteur. Les voleurs sont généralement interpellés au moment d'une vente."
Reportage Franck Grassaud et Sylvie Adam
Juste avant le 31 décembre, la cave du restaurant Georges Blanc a été victime d'une tentative de cambriolage.
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