Parlementaire de l'Ain et patron des députés LR, Damien Abad estime que l'urgence est aux masques et aux dépistages et critique la posture du chef de l'Etat qui promet un nouveau plan pour l'hôpital.
Mercredi 25 mars, à Mulhouse, le chef de l'Etat a déclenché l'opération militaire "Résilience" pour soutenir la population et promis un "plan massif d'investissement" dans les hôpitaux et des primes exceptionnelles.
Au lendemain de ces annonces, Damien Abad se montre relativement critique. "Il ne suffit pas de dire qu'il faut un plan massif pour les hôpitaux, il faut accepter de dire que l'hôpital public doit échapper à toute logique comptable", a-t-il lancé sur Sud Radio, appelant à "tout revoir sur la question des hôpitaux".
Pour le député LR de l'Ain, l'urgence est aujourd'hui à "l'approvisionnement et la distribution des masques pour les soignants et dans les Ehpad".
Pour les masques, "la vérité, c'est qu'on a accepté d'être dépendant de la Chine (...), qu'on a perdu notre indépendance et notre souveraineté sanitaire", poursuit l'élu.
Il aimerait aussi comprendre pourquoi "on n'est pas en capacité de faire des dépistages massifs de la population, notamment lorsque l'on va sortir du confinement".
"On a perdu 15 jours à 3 semaines, le dépistage massif est indispensable"
Quant au dépistage, le député s'étonne que la France n'ait "pas suivi l'exemple de la Corée du Sud", même s'il y a aujourd'hui "une prise de conscience"."On a perdu 15 jours à 3 semaines, le dépistage massif est indispensable. Les Français ne comprennent pas que la France, puissance de premier plan, ne soit pas en capacité de faire ce dépistage massif qui est très important face à cette épidémie", a-t-il martelé.