Crash d'un avion à Arbent (Ain) : les enquêteurs du BEA de l'aviation civile ont remis leur rapport

Après le crash d'un avion, survenu le 16 septembre 2020 à Arbent dans l'Ain et ayant coûté la vie à son pilote, les enquêteurs du Bureau d'Enquête et d'Analyse de l'aviation civile estiment qu'une surcharge pourrait être à l'origine de l'accident.

Presqu'un an après le crash d'un avion à proximité de l'aérodrome d'Ardent-Oyonnax dans l'Ain, les enquêteurs du Bureau d'Enquête et d'Analyse de l'aviation civile ont rendu leur rapport. Un potentiel surpoids de l'appareil pourrait expliquer le fait que l'avion n'ait pas eu assez de vitesse, entrainant son crash en bout de piste devant un pavillon. 

Un pilote expérimenté 

Le 16 septembre 2020, vers 11h55, un petit avion se crashe rue de Planet à Arbent dans l'Ain, juste après avoir décollé de l'aérodrome Jean-Coutty. A son bord, un professeur de musique haut-savoyard de 44 ans. Chef de cœur, pianiste et chanteur, il se déplaçait régulièrement en avion pour vaquer à ses activités. Il connaissait l'aérodrome du haut-Bugey, où son Pottier P180S, dont il est copropriétaire depuis 2017, était stationné depuis fin juillet 2020. Titulaire de sa licence de pilote depuis 2015, il comptait plus de 240 heures de vol. 

Le choc du crash n'a laissé aucune chance au quadragénaire. L'avion s'est immédiatement embrassé après avoir frappé le sol. Premiers sur les lieux, des policiers municipaux ont juste pu tenter d'empêcher l'incendie de se propager aux maisons des alentours. 

Un surpoids potentiel 

Le poids total de l'appareil est au centre des constatations dressées par les enquêteurs du BEA. A vide, l'appreil pesait 375 kg et son poids maximum autorisé était de 580 kg. L'aérodrome de Pont-sur-Yonne, que cherchait à joindre le pilote, se trouvant à deux heures de vol, il devait s'équiper de 60 litres d'essence, soit 43 kg. Par ailleurs, "le pilote pesait environ 100kg", il "disposait au maximum de 62 kg à répartir à bord." Entre ses bagages personnels, ses bagages professionnels (des instruments de musique), et un potentiel supplément de carburant, "l'avion était probablement proche de la masse maximale au décollage" écrivent les enquêteurs. 

Un manque de vitesse 

Conséquence : l'avion aurait manqué de vitesse pour s'envoler correctement. Selon des témoins du crash, l'appareil aurait éprouvé des difficultés à prendre de l'altitude au décollage. Après celui-ci, l'avion "n'est pas parvenu à obtenir les performances de montée escomptées. La faible vitesse de l’avion ne lui a probablement pas permis d’envisager un virage et l’a contraint à poursuivre dans l’axe. Cette trajectoire l’a amené à survoler une zone pavillonnaire n’offrant aucun espace dégagé pour réaliser un atterrissage d’urgence».

Le BEA précise que ses conclusions "ne visent nullement à la détermination de fautes ou de responsabilité."

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