Le député de l'Ain, Stéphane Trompille, devant le conseil de prud'hommes

Le député LREM de la 4e circonscription de l'Ain a comparu, jeudi 13 février, devant le conseil de prud'hommes de Bourg-en-Bresse pour harcèlement et licenciements abusifs de deux de ses collaborateurs. La décision devrait être rendue courant mai. 

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A son arrivée au tribunal de Bourg-en-Bresse, le parlementaire a pris soin d'éviter de croiser le regard des plaignants. Il a également refusé de s'exprimer devant les journalistes.  

Les faits qui sont reprochés à l'élu remontent à 2017. L'une des ses anciennes collaboratrices aurait été victime de propos intimes inappropriés. "C'était un harcèlement sexuel d'ambiance", insiste Maître Christine Fauconnet, l'avocate de la jeune femme.

Six mois après avoir décroché son Contrat à Durée Indéterminée (CDI), elle se voit prescrire un arrêt de travail.

Elle est finalement licenciée peu après pour "travail insuffisant". "Au-delà des grivoiseries, blagues ou plaisanteries de mauvais goût, cette salariée a subi dans son quotidien de travail ce que j'appelle une maltraitance intime, considère l'avocate. Elle était la seule femme salariée dans une équipe à dominante masculine."

L'autre dossier évoqué aux prud'hommes est lié, car l'un des autres collaborateurs du député a témoigné en faveur de sa collègue. Il a été mis à la porte à son tour. Selon Maître Fauconnet, il s'agit de "licenciements abusifs" et de "faits de harcèlement caractérisés".

Reportage

 

L'élu nie en bloc

Stéphane Trompille et son avocat nient tout en bloc. D'après eux, le dossier est vide. Il ne contiendrait aucun fait, ni aucune preuve. Le député a donc déposé une plainte au pénal pour "témoignage inexact" et "usage de faux témoignage".

"Le juge pénal devra statuer pour dire si oui ou non, ce témoignage est exact ou ne l'est pas. C'est une priorité avant de pouvoir juger ce dossier dans sa globalité", estime Maître Eric Dez.

Dans l'attente d'une éventuelle procédure pénale, la défense du parlementaire a demandé au tribunal de surseoir à statuer, autrement dit de différer la décision du conseil de prud'hommes. Réponse le 14 mai prochain.
 
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