Opération "collège mort", ce jeudi 6 décembre à Coligny (Ain). Les enseignants sont quasiment tous en grève et les parents soutiennent le mouvement pour réclamer un poste d'assistant d'éducation. Du coup, une seule élève s'est présentée!
Au collège de Coligny, les cours sont suspendus en cette journée de mobilisation des enseignants et du service de la Vie Scolaire. Les parents étaient au courant de la mobilisation, -prévue depuis plusieurs semaines-, les élèves ne sont donc pas venus, à part une collégienne qui a été accueillie avant d'être récupérée par ses proches.
Depuis le début de l'année, l'établissement souffre d'un sous-effectif du côté des assistants d'éducation (AED), et la "topologie" du collège complique les tâches de surveillance, particulièrement pendant la pause méridienne. Il y a 2 cours de récré "étagées", et la cantine se trouve au premier étage, ce qui oblige à une présence nombreuse des adultes pour encadrer les quelque 440 élèves.
"Nous avons trois postes d'AED pour 440 élèves, ce qui donne un taux de 147 élèves pour un poste (la moyenne est de 115 élèves pour un poste dans les collèges de l'Ain)", explique un enseignant. "Ce manque de personnel génère des problèmes de sécurité, de harcèlement, d'études surchargées, de locaux dégradés, de climat de travail détérioré", ajoute le prof de math.
"Nous demandons depuis la rentrée un complément, afin d'assurer une sécurité minimale dans l'établissement. Bien que l'Inspection académique réponde favorablement à nos demandes, l'Académie refuse de nous donner les moyens nécessaires à notre fonctionnement, d'où cette grève nécessaire", justifient les professeurs.