En 2016, Anne Charlotte Poncin disparaît à Ambérieu-en-Bugey. En 2023, des ossements sont découverts et son épouse Margaux est mise en examen et placée en détention. Ce 14 septembre, elle a de nouveau demandé une remise en liberté.
Depuis le 5 janvier 2016, le mystère persiste. Qu'est-il arrivé à Anne Charlotte Poncin, âgée de 30 ans, disparue sans laisser de trace à Ambérieu-en-Bugey, dans le département de l'Ain ? Après 7 ans de questionnement, en février 2023, un crâne est découvert. Les analyses ADN confirment qu'il s'agit d'Anne Charlotte Poncin.
Demandes de remise en liberté
En avril, son épouse, Margaux est mise en examen pour meurtre et placée en détention provisoire. Depuis, son avocat tente d'obtenir la remise en liberté de sa cliente. Ce jeudi 14 septembre, une audience s'est tenue pour une nouvelle demande, une décision mise en délibéré par la cour jusqu'au 21 septembre.
"Ma cliente est complètement détruite, son état ne cesse de se dégrader depuis son incarcération, elle est sous psychotropes, chaque bruit de porte la fait sursauter", assure Maître Ronald Gallot. Pour l'avocat, le maintien en détention de sa cliente la mettrait en danger, la demande de mise en liberté a déjà été rejetée plusieurs fois.
"Ce n'est pas une plaignante, elle ne nous menace pas de mettre fin à ses jours, mais je crains qu'elle le fasse", prévient l'avocat. Même si le Parquet n'a pas encore tranché, il prévoit déjà de faire une nouvelle demande de mise en liberté, au vu de l'état de santé de sa cliente.
À chaque demande rejetée, la famille d'Anne Charlotte soulagée
"À chaque fois que les demandes de remise en liberté sont rejetées, c'est un grand soulagement pour la famille", assure de son côté Maître Bernard Boulloud, l'avocat de la famille d'Anne Charlotte Poncin.
Selon l'avocat, ses clients craignent que Margaux fasse pression sur des témoins ou fasse disparaître des preuves si elle sort. "C'est la dernière personne à avoir vu Anne Charlotte Poncin vivante. Au vu des indices, la famille est persuadée qu'elle n'est pas étrangère à sa disparition."
Selon Le Progrès, des analyses poussées seraient en cours sur les ossements, vêtements, chaussures et autres effets personnels retrouvés cet été, non loin de là où avait été découvert le crâne.