Deux nouveaux cas de dengue ont été détectés à Bourg-en-Bresse dans l'Ain, ainsi qu'à Lyon dans le Rhône. Pour limiter la propagation du virus, des opérations de démoustication sont prévues dans la nuit du mercredi 28 août.
Deux nouveaux cas de dengue ont été détectés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à Bourg-en-Bresse (Ain), dans le quartier de la gare et dans le quartier de Montchat à Lyon (3e). Dans les deux situations, il s'agit de cas importés des Caraibes.
Une campagne de démoustication préventive
Des opérations de démoustication menées par l’Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) seront ainsi organisées mercredi 28 août, entre 2 heures et 4 heures du matin dans les villes concernées. Elles seront effectuées dans un périmètre de 150 mètres autour des zones de fréquentation des deux personnes contaminées, domicile, lieu de travail, école des enfants...
À Bourg-en-Bresse, elle couvrira une partie du parc de la Madeleine, du parc de l’Hôtel Terminus, la cour de l’école Baudin et certaines rues de la ville dont les habitants ont au préalable été prévenus. “Les espaces privés des propriétés et copropriétés ne seront pas traités dans la mesure où il s’agit d’un cas importé et non autochtone”, lit-on dans le communiqué de la ville de Bourg-en-Bresse.
#Moustique | Lorsqu'un cas de dengue, zika ou chikungunya est signalé à l'ARS, une opération de démoustication peut être menée pour supprimer les moustiques adultes présents et potentiellement porteurs du virus
— ARS Auvergne-Rhône-Alpes (@ARS_ARA_SANTE) August 22, 2024
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Il s'agit d’une intervention “préventive, afin d’éviter toute propagation”, indique la commune aindinoise. "L'idée, c'est d'éliminer les moustiques tigres adultes susceptibles d'avoir piqué les deux individus atteints de la dengue", explique Remi Foussadier, directeur de l'EID Rhône-Alpes. Les deux personnes restent contagieuses jusqu'à 10 jours après leur piqûre par le moustique porteur de la dengue.
"C'est très probable que l'on en fasse d'autres d'ici début octobre"
Ce n’est pas la première fois que l’Ain recense des cas de dengue. Le 12 août dernier, les premières investigations avaient permis de déceler la présence d’un individu porteur de cette maladie à Saint-André de Corcy. Il s’agissait également d’un cas importé des Antilles.
Une opération de démoustication avait alors eu lieu afin d’appliquer un traitement adulticide des moustiques dans un rayon de 250 mètres autour de la zone.
Au total depuis mai 2024, l'EID a effectué plus d'une quarantaine d'opérations de démoustication. "C'est très probable que l'on en fasse d'autres d'ici début octobre", affirme Remi Foussadier. "Ça va dépendre des destinations des prochains vacanciers", renchérit-il. Depuis le début de la surveillance lancée le 1er mai dernier, l’ARS a comptabilisé 131 cas de dengue en Auvergne-Rhône-Alpes. Mais rien d'alarmant. La situation reste stable par rapport à l'année dernière.
À noter tout de même qu'entre 2000 et 2019, le nombre de cas signalés à l’échelle mondiale est passé de 500 000 à 5,2 millions. 114 cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine entre 2010 et 2022.
La dengue, quels symptômes ?
L’Institut Pasteur le rappelle : "La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une maladie infectieuse causée par le virus du même nom. Le virus est transmis à l’humain par des moustiques du genre Aedes. L’incidence de la dengue progresse actuellement de manière très importante, et l’inscrit aujourd’hui aux rangs des maladies dites "ré-émergentes".
Cette maladie provoque l’apparition brutale d’une forte fièvre, supérieure à 38°C, accompagnée de divers signaux tels que des maux de tête, des douleurs musculaires articulaires ou lombaires, en l’absence de toux, des écoulements nasaux, des maux de gorge, des difficultés respiratoires ou des plaies infectées.
