Les panneaux marrons installés au bord des autoroutes se refont une beauté dans l'Ain. Ces panneaux qui font partie du décor des voies rapides depuis des décennies, vantent les sites des régions traversées. Ils ont aussi un impact conséquent sur l'activité touristique.
Ils indiquent un château, un musée, un site naturel, une cité touristique… Les fameux "panneaux marrons" sont loin d'être installés au hasard sur le bord des autoroutes ou des routes express. Ils indiquent aux automobilistes et touristes de passage les richesses du territoire traversé. Certains n'hésitent donc pas à faire un crochet ou une halte pour découvrir les propositions touristiques. Le message peut être littéral, graphique ou les deux.
Sécurité routière et pouvoir attractif
C'est en 1974 que ces panneaux de signalisation "d'animation culturelle et touristique" ont fait leur apparition. Les Français les ont découverts lors des grandes migrations estivales. A l'origine, ils avaient été imaginés pour rompre la monotonie. Une question de sécurité routière donc. Jeter un oeil sur un panneau, relance la vigilance. Et puis, c'est un prétexte idéal pour sortir de l'autoroute et faire une pause, éviter ainsi la fatigue au volant.Du coup, ces panneaux présentent un réel intérêt économique pour les régions traversées. Ils sont vus par des milliers d'automobilistes chaque jour. Pour le département de l'Ain, -240km d'autoroutes et 1 million de véhicules en transit par an-, c'est une carte à jouer. Profitant du relooking général de cette signalisation, l'Ain vient de décrocher 50 panneaux pour attirer l'attention sur 32 sites à visiter. Les panneaux vantent la Bresse gastronomique, le monastère de Brou, le village de Vonnas ou encore le Grand Colombier.
Pour ces installations, les collectivités locales (Département et Communautés de communes) vont débourser 650.000 euros. Au fil du temps, si l'on compte l'installation et l'entretien, le concessionnaire (APRR) estime qu'il en dépensera autant.
Reportage Franck Grassaud et Maryne Zammit
50 panneaux orneront désormais les bas-côtés des autoroutes qui traversent le département de l'Ain. Ils mettent en valeur 32 sites.
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©France 3
De l'art sur le bord de l'autoroute
Ces panneaux ont toujours eu un fond chocolat, et sont illustrés d'un dessin très conventionnel. Il doit être lisible, simple, sans être simpliste. Il doit être compris par tous en quelques secondes. Mais il s'agit surtout d'informer sans perturber le conducteur, d'où le code couleur. Exit donc les pattes bleues des volailles de Bresse!Pour la réalisation de ces nouvelles "cartes postales autoroutières", le savoir-faire d'illustrateurs a été mis à contribution. Des artistes qui, -même si on ne le remarquera pas-, signent leurs oeuvres. Dans l'Ain, c'est notamment Olivier Balez qui a été sollicité. Un illustrateur d'Angoulême plus habitué à la bande dessinée qu'au format XXL, de six mètres de haut par trois mètres. Mais l'exercice l'a emballé (visionner la vidéo).