Pour Damien Abad, chef de file des députés LR, "l'élan réformateur" d'Emmanuel Macron "s'est arrêté" notamment sur les retraites. Un Avec son homologue au Sénat Bruno Retailleau, il a cependant approuvé l'obligation vaccinale des soignants annoncé la veille par le chef de l'Etat.
Le président Emmanuel Macron a affirmé lundi 12 juillet au soir, 12 juillet, que la réforme des retraites "sera engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies". Le chef de l'Etat a demandé au gouvernement de "travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet à la rentrée". Réactions dans le camp LR.
"L'élan réformateur" à l'arrêt
La riposte de Damien Abad, élu de l'Ain et chef de file des députés LR n'a pas tardé. Pour le parlementaire, la réforme des retraites "ne sera jamais appliquée" parce qu'"on ne va pas voter une telle réforme six mois avant l'élection présidentielle. C'est de la communication", a-t-il déclaré sur RMC au lendemain de l'allocution présidentielle.
"Aujourd'hui le 'en même temps' c'est l'impuissance et l'immobilisme", a estimé le député de l'Ain. "C'est exactement la réforme proposée par les Républicains. (...) Si on nous avait écoutés il y a 18 mois, on l'aurait adoptée" et "elle serait déjà mise en oeuvre".
Réforme des retraites et "usine à gaz"
Emmanuel Macron "a dit 'coucou je suis là, je veux réformer'" mais "il aura été le seul président de la République depuis 20-30 ans à ne pas assumer une réforme des retraites", a abondé le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau sur CNews. "On ne peut se redresser qu'en travaillant plus au cours d'une vie", a-t-il ajouté, en suggérant un report progressif de l'âge du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Emmanuel Macron "a inventé une usine à gaz (...) il a totalement embourbé cette réforme des retraites, qui aurait dû être décidée, votée bien avant", a estimé le potentiel candidat à la présidentielle.
Obligation vaccinale des soignants: approbation des 2 parlementaires LR
Les deux responsables LR ont cependant approuvé la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnes travaillant auprès de publics fragiles. "On ne peut pas avoir les mêmes droits pour les non vaccinés que pour les vaccinés", a estimé Damien Abad, qui aurait toutefois instauré cette obligation "plus tôt".
Le 6 juillet dernier, le groupe LR a indiqué être "unanimement favorable à la vaccination obligatoire pour les soignants". Mais aussi "pour le personnel médico-social, les aides à domiciles et les personnel de services des Ehpad et cliniques."
"Le groupe Les Républicain a décidé unanimement d'être favorable à la #vaccination obligatoire pour les soignants mais pas simplement : pour le personnel médico-social, les aides à domicile, les personnes de services des EHPAD et des cliniques ", dit @damienabad. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/jy78bS46xp
— LCP (@LCP) July 6, 2021
"Ou bien on pousse en avant la vaccination comme un vrai bouclier, ou alors on supporte demain des nouveaux confinements" qui sont "une atteinte aux libertés de tous les Français", a également fait valoir aujourd'hui Bruno Retailleau. Même si pour lui "ce n'est la panacée" et qu'il faut aussi davantage "dépister", "séquencer" et "rétro-tracer".
Qu'en est-il de la vaccination obligatoire de la population? La position des élus LR était ferme : le 6 juillet dernier, dans un tweet, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale déclarait : "Nous, LR ne sommes pas favorable à la vaccination obligatoire de toute la population. Une telle obligation serait dans les faits très complexe à mettre en œuvre et anxiogène pour les Français."
«Nous #LR ne sommes pas favorable à la vaccination obligatoire de toute la population. Une telle obligation serait dans les faits très complexe à mettre en œuvre et anxiogène pour les Français. La question de la gratuité des tests PCR de confort doit également être posée » pic.twitter.com/sWWz965ivN
— Damien Abad (@damienabad) July 6, 2021
Dans ce tweet, il était également question de la gratuité des tests PCR "de confort". Lundi soir, Emmanuel Macron a tranché, ces tests ne seront plus pris en charge par l'assurance maladie à partir de septembre, sauf prescription médicale.