Transformer sa voiture en un "mode de transport collectif" : Bourg-en-Bresse développe le covoiturage

Deux nouvelles lignes de covoiturage de proximité ont été installées par Grand Bourg agglomération fin septembre. Le but : proposer une alternative aux lignes de bus et développer la mobilité collective de proximité.

Plus besoin de lever le pouce pour faire du stop… désormais pour aller de Ceyzériat à Bourg-en-Bresse… il suffit d’appuyer sur un bouton. Ce concept, c’est celui de Rubis Covoit, la nouvelle application du réseau de transport de l’agglomération de Bourg-en-Bresse. «On a besoin d’avoir un outil qui soit disponible tout de suite, relativement pratique et très facile d’accès» explique Isabelle Maistre, adjointe au maire de Bourg-en-Bresse et vice-présidente de Grand Bourg Agglomération. Avec ce nouvel outil, l’objectif est d’encourager le recours au covoiturage pour les trajets du quotidien et de courte distance.

Un service simple

L’application Rubis Covoit propose deux lignes : de Montrevel-en-Bresse à Bourg-en-Bresse, en passant par Attignat et Hôpital Fleyriat, et de Ceyzériat à Bourg-en-Bresse, via Saint-Just et Croix-Blanche.
Le concept se veut simple : les passagers n’ont qu’à se rendre à l’arrêt le plus proche de chez eux, et à sélectionner leur destination via un poste de commande. Pendant cinq minutes, un panneau lumineux avertit les automobilistes. Ils peuvent alors choisir de s’arrêter sur leur trajet.

Pour en profiter, il suffit de télécharger l’application et de s’inscrire. «Les lignes de covoiturage ne demandent pas de réservation, pas d’organisation au préalable» renchérit l’agglomération. Le service est également gratuit. Un service «bon pour le portefeuille» selon la maire adjointe. «En ces temps où le coût de l’énergie est exponentiel, je crois que c’est gagnant-gagnant» souligne-t-elle.

Transformer les mobilités

Plus pratique et économique, mais aussi un désir plus «écologique» ; «La grande majorité des voitures, c’est une personne à bord. Bourg-en-Bresse, c’est 45 000 habitants qui sont là le soir et on double la journée» indique Isabelle Maistre. «Notre objectif, c’est d’arriver à organiser ces déplacements et de transformer la voiture individuelle en mode de transport collectif» ajoute-t-elle. Et d’indiquer que l’agglomération veut «stabiliser puis descendre» le taux de pollution de l’air.

Mis en place fin septembre, le système fait déjà des adeptes. «Il y a très peu d’attente, et surtout de belles rencontres. On rencontre des gens pour qui c’est tout nouveau de prendre des gens en covoiturage. C’est une très belle alternative» sourit une utilisatrice. Attention, il y a toutefois quelques inconnues, comme le lieu de dépôt exact, ou encore le temps d’attente avant de trouver un automobiliste prêt à vous emmener.  

Encore au stade de l’expérimentation, ce système de covoiturage de proximité devrait, s’il a du succès, se développer. La semaine dernière, ce sont 60 personnes qui ont choisi de l’utiliser.
Quid des services de bus ? Sur ce sujet, l’agglomération se veut rassurante. «Il y a des lignes très denses au niveau de l’ère urbaine. D’ici quelques mois, nous allons déployer des lignes qui vont relier des communes plus éloignées du cœur de ville».  Le covoiturage se veut donc, pour la ville, un moyen de transport «complémentaire». Même si Isabelle Maistre l’avoue, «investir dans un bus est beaucoup plus cher que se servir des voitures qui circulent déjà tous les jours».

 

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