Ce dimanche 3 septembre, c'est une cérémonie singulière qui s'est déroulée au sanctuaire d'Ars-sur-Formans, dans l'Ain. Les cartables étaient déjà de sortie pour une bénédiction spéciale à la veille de la rentrée des classes. Les petits écoliers sont venus nombreux assister à la messe ce matin, prêts à démarrer l'année scolaire.
"On va bénir les cartables. C'est pour passer une bonne année. C'est drôle, très drôle", explique tout sourire un blondinet au regard espiègle. Le petit gaillard n'en est pas à sa première bénédiction. "C'est important pour que la rentrée se passe bien", assure timidement une autre fillette âgée de 7 ans, son cartable rose à la main. Et elle glisse : "J'ai un peu peur pour la rentrée demain en CE2".
Et puis, il y a les grands aussi. Ceux qui n'en sont pas novices en matière de rentrée des classes, mais qui ne crachent pas sur un petit coup de pouce divin. "C'est la première fois. J'espère que ça m'aidera à plus travailler et à avoir de bonnes notes", explique une adolescente. "Ça te protège pendant toute l'année. Ça ne dispense pas de travailler, mais c'est bien d'avoir Jésus avec toi ! ça me motive encore plus", assure sérieusement une autre collégienne. "Ça peut étonner ceux qui ne le font pas, qui peuvent dire que c'est nul ! Mais pour moi, c'est important", assure une troisième adolescente. Ces jeunes catholiques interrogés ce matin devant le sanctuaire d'Ars-sur-Formans semblent unanimes. La bénédiction des cartables, ce n'est pas du chiqué, c'est presque incontournable.
La rentrée des petits et des grands
Le rituel reste rare, mais depuis ces dernières années, on voit se fleurir un peu partout en France des bénédictions des cartables à l’heure où petits et grands reprennent le chemin de l’école. "C'est loin d'être folklorique ! (...) C'est démarrer l'année nouvelle, avec un regard nouveau", assure le Père Rémi Griveaux, Recteur du Sanctuaire d'Ars. Pour les petits, le cartable va être le compagnon quasi quotidien des enfants pendant plusieurs mois. Une cérémonie qui prend des allures de rituel de passage. "Un grand de Terminale, il peut en avoir un peu assez d'aller à l'école, mais un tout jeune, il est heureux, il va pouvoir faire comme les grands ! Il y a un rôle de transmission important," explique le père Griveaux avec enthousiasme.
Quant aux parents, ils ne boudent pas non plus ce petit coup de pouce spirituel. "Nos enfants sont scolarisés à Châtillon et on vient à Ars pour cette bénédiction", explique une mère de famille. "On part du principe qu'ils seront protégés cette année, guidés et aidés par Dieu", ajoute-t-elle. "J'ai fait bénir également mon cartable moi aussi, je ne suis pas enseignante, mais j'ai aussi un cartable", indique une autre maman.