Zéro bijou pendant les soins : une infirmière de l'Ain invente une capsule pour sécuriser les objets à l'hôpital

Idée simple et ingénieuse à la fois : Sandrine Iniesta, infirmière dans l'Ain, a inventé une capsule portable qui permet à ses collègues de conserver sur elles leurs bijoux, sans prendre de risques sanitaires, ni... de les perdre. Devant le succès, elle s'est lancée dans une commercialisation. 

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Sandrine Iniesta est infirmière. Comme tous ses collègues, elle est confrontée chaque jour au même problème : "Dans notre travail, nous n'avons pas le droit de porter de bijoux aux doigts et aux poignets. Nous sommes en tolérance zéro concernant l'hygiène, pour éviter de colporter des virus, microbes ou bactéries" témoigne-t-elle. Sandrine ne savait pas où mettre ces objets. Et elle se rend vite compte qu'elle n'est pas la seule : "Certaines les mettaient dans les sacs à main. Mais, malheureusement, on sait pertinemment que même les sacs à main sont volés au travail. Moi je les laissais à la maison, mais cela ne faisait pas plaisir à mon époux de voir que je ne les portais plus, y compris mon alliance."

Quand vous travaillez en 8h/16h, que vous devez récupérer les enfants à la sortie de l'école vers 16h20, et que vous êtes à la bourre, vous mettez très vite -machinalement- votre tenue de travail à la corbeille à linge, en oubliant ce qu'il y a dedans.

Sandrine Iniesta, infirmière dans l'Ain et créatrice de la capsule Hypiber

Sandrine a donc eu l'idée d'inventer une capsule, capable de contenir ses bijoux, afin qu'elle puisse les garder sur elle. "Comme ça je les ai toujours avec moi. J'enfile mon Hybiper autour du cou en même temps que je mets ma tenue et je respecte totalement les règles d'hygiène. Et en fin de service, je remets mes bijoux."

Pourquoi ne pas, dans ce cas, tout simplement les glisser dans sa poche? "On a parfois des poches. Mais cela pose un autre problème. Je vous donne cet exemple. Quand vous travaillez en 8h/16h, que vous devez récupérer les enfants à la sortie de l'école vers 16h20, et que vous êtes à la bourre, vous mettez très vite -machinalement- votre tenue de travail à la corbeille à linge, en oubliant ce qu'il y a dedans. Les lingeries professionnelles témoignent qu'elles retrouvent un nombre incalculable de choses dans les poches, quand ça n'est pas perdu dans les machines à laver !" explique Sandrine.

La capsule Hybiper ressemble à un petit oeuf, qui se ferme en le vissant. "J'ai travaillé sur la sécurité avec le service recherche & développement d'une usine de plasturgie. Il s'agit de ne pas perdre des objets qui, souvent, ont une forte valeur sentimentale. On a ajouté un cordon-ficelle qui permet de porter la capsule autour du cou sous la blouse." décrit la créatrice, qui n'a pas oublié les risques de maladies nosocomiales. " Il n'y a plus aucun risque au niveau des mains. Lorsque l'on fait nos lavages de mains classiques et nos frictions au gel hydro-alcoolique, rien ne se transmet sur les bijoux, qui sont isolés."

Une fabrication entièrement française

A la base, la naissance de cette capsule est une histoire de famille. " Le projet est né dans le garage de la maison avec mon papa. Au départ il a imaginé un prototype juste pour moi. Et quand je m'en suis servie au travail, mes collègues ont trouvé ça génial. Plusieurs ont voulu avoir le même. Mon papa ne se voyait en fabriquer pour tout l'hôpital. Il m'a dit "lance-toi!" et tout est parti de là.".

Sandrine s'est rendue dans la vallée d'Oyonnax où se trouvent plusieurs usines de plasturgie. Après plusieurs devis, elle a lancé une fabrication 100% française. Le conditionnement de l'objet est même assuré par un Esat (établissement réservé aux personnes en situation de handicap et visant leur insertion ou réinsertion sociale et professionnelle). "En tant qu'infirmière, et par choix personnel, il m'importait de permettre à cette population de participer. Ils récupèrent les capsules, les cordons, notices et sachets et ils terminent l'ensemble avant commercialisation."

Pour des raisons éthiques, Sandrine ne dévoile pas le nom de l'hôpital où elle travaille, dans l'Ain. "On y gère des services pour personnes âgées ou dépendantes, et aussi de la rééducation" précise-t-elle. Entre son travail et l'éducation de ses enfants, elle essaye de faire connaître son idée et la vend par internet dans la plupart des hôpitaux français. Mais au fait... Pourquoi ce nom ? "Mon invention s’appelle HYBIPER pour une « bonne Hygiène sans BIjoux PERsonnels"... Il fallait y penser.

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