Consultation à 30 euros, doublement du nombre de soignants formés et plus grande autonomie hospitalière… Valérie Pécresse dévoile ses priorités sur la santé dans une interview ce vendredi 28 janvier, au Quotidien du médecin, jute avant sa visite à Oyonnax, dans l’Ain.
"C'est une folie de considérer comme normal que la consultation soit à 25 euros. Je souhaite donc sa revalorisation à 30 euros, bien entendu sans impact pour le reste à charge des patients", affirme la candidate Les Républicains à la présidentielle.
Il faut aussi selon elle "une revalorisation de la médecine spécialisée" et "rémunérer davantage les consultations réalisées en urgence". Valérie Pécresse était ce vendredi 28 janvier après-midi, à Oyonnax dans l’Ain, où elle a visité le centre hospitalier et rencontré des acteurs de la santé.
La promesse de lancer "trois grands causes" si elle est élue
D'abord "la santé mentale", notamment celle des adolescents, avec une "priorité à la destigmatisation et à la recherche" et la création d'un "Institut national de la santé mentale".
Ses deux autres grandes causes seraient les cancers pédiatriques, avec en cas d'hospitalisation la création d'un congé pour les parents qui garderaient leur salaire, et la santé des femmes, pour lesquelles elle envisage des consultations mères-enfants et une "TVA de 2,1%" sur les protections périodiques.
La candidate LR promet aussi de "doubler le nombre de soignants formés" avec "près de 20 000 nouveaux médecins formés par an, d'ici la fin du quinquennat", et répète son idée d'"une année de formation supplémentaire" pour les généralistes, "qui s'exercera dans les maisons de santé" et concernera "3.800 jeunes médecins".
"Il ne faut plus de consultation, prise en charge hospitalière ou service d'urgence à moins de 30 minutes de son domicile", ajoute Valérie Pécresse qui compte "diviser par deux" le temps moyen d'attente moyen pour un rendez-vous médical.
Dénonçant "une gestion comptable de la santé depuis une décennie qui a mis notre système à genoux", elle promet "une nouvelle étape d'autonomie hospitalière" pour "confier de larges responsabilités" aux médecins chefs de service.
Enfin pour rendre de l'attractivité aux métiers de la santé elle plaide pour une alliance Etat-collectivités permettant d'"apporter des solutions concrètes en matière de logement, de transport, de crèche ou encore de sécurité".
Il faut aussi, selon elle, permettre le rachat de RTT pour "redonner du pouvoir d'achat aux soignants", et retenir une circonstance aggravante en cas d'agression contre les professionnels de santé.