
Barrage de Génissiat (Ain) - Archives
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La Compagnie Nationale du Rhône avait lancé le projet en 2017 avec le fabricant grenoblois d'hydroliennes HydroQuest et l'entreprise de construction navale CMN (Constructions Mécaniques de Normandie). Le budget initial était de 12 millions d'euros. Au total, trente-neuf hydroliennes devaient être immergées dans le fleuve pour une mise en service fin 2018.
Cette ferme expérimentale devait totaliser plus de deux mégawatts (MW) de puissance et était présentée comme une première mondiale. "A ce niveau de puissance, ce projet présentait des incertitudes", ont expliqué les trois entreprises dans un communiqué commun publié lundi 8 juillet, après "deux années d'études techniques poussées" et de tests.
Mauvaise localisation pour implanter la ferme hydrolienne de l'Ain
"Le reliquat de certains risques" liés à la localisation choisie pour implanter la ferme hydrolienne serait à l'origine de leur décision. Le secteur "très encaissé" du Haut-Rhône, est situé entre les aménagements CNR de Génissiat et de Seyssel, sur environ deux kilomètres.
"Il a notamment été mis en évidence que les contraintes de sites induisent un productible insuffisant et des pertes d'exploitation trop importantes à l'usine hydroélectrique de Génissiat", précisent le communiqué.
Ce coup d'arrêt ne remet pas en cause le développement de cette technologie hydraulique, selon les trois entreprises.
Une ferme de quatre hydroliennes à Caluire-et-Cuire
En décembre 2018, HydroQuest avait inauguré plus en aval sur le Rhône, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, un parc de quatre hydroliennes fluviales plus petit, avec 320 kilowatts de puissance installée. Ce projet lancé par Voies navigables de France (VNF) est exploité par Hydrowatt, filiale du producteur d'énergie renouvelable Unit-e.
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Archives : inauguration de la ferme hydrolienne de Caluire
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