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DIRECT : Damien Abad conteste à nouveau les accusations de viols.

Visé par deux accusations de viols, le ministre des Solidarités Damien Abad vient de s'exprimer dans sa circonscription de l'Ain. A nouveau, il a rejeté les attaques et met en avant son handicap pour se défendre.

"Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie". Après avoir contesté les accusations de viols dans un communiqué, Damien Abad a réaffirmé sa position sur le parvis de la mairie de Saint-Jean-le-Vieux (Ain) en fin de journée. "Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grande des fermetés."

"Ces accusations m'infligent une blessure profonde. J'ai toujours évité de mettre mon handicap en avant aujourd'hui pour me défendre et dévoiler mon intimité en détail en expliquant que les faits qui m'étaient imputés étaient matériellement impossibles."

"Un homme innocent doit-il démissionner ?"

Pour le nouveau ministre, pas question de démissionner. "Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas", affirme-t-il.

"Ce sont ici ma dignité et mon intégrité qui s'en trouvent atteinte. Aborder ces sujets publiquement est extrêmement douloureux pour moi. Désormais je me consacre à ma mission de ministre. Un ministre qui souhaite être sur le terrain, au plus près de la vie quotidienne des Français. Et je suis aussi pleinement engagé dans la campagne législative en tant que candidat dans la 5e circonscription de l'Ain."

Une jeune femme affirme avoir été droguée

La polémique a éclaté samedi au lendemain de la nomination de Damien Abad au ministère des Solidarités, suite à un article publié sur le site de Mediapart. Celui-ci diffuse les témoignages de deux femmes, qui accusent l'élu de viols. 

Le premier témoignage remonte à l'automne 2010. Une jeune femme affirme avoir été droguée puis violée. Le 13 mai dernier, dans une lettre adressée à l'observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, la plaignante accuse Damien Abad.

"Dans la lettre, elle décrit cette soirée où il a beaucoup insisté pour qu’elle boive une coupe de champagne. Ensuite, elle décrit un black-out et un réveil le lendemain matin dans sa chambre d’hôtel à lui, où elle n’a plus ses vêtements", détaille Fiona Texeire, de l'observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique.

"C'est un grand soulagement"

Le second témoignage évoque des faits qui se seraient déroulés en janvier 2011. Selon le récit de Margaux G., à l’époque âgée de 22 ans, l'homme politique avec qui elle a eu une liaison l'aurait harcelée par messages à plusieurs reprises et l'aurait contrainte à des pratiques sexuelles non désirées, au cours d'un rapport sexuel consenti au départ. Une plainte contre Damien Abad a été déposée en 2017.

Sa plainte a été classée sans suite, les faits n’étant pas assez caractérisés. Joint aujourd’hui via téléphone par France 3, elle dit "ne pas être étonnée par ce nouveau signalement. C’est un grand soulagement que quelqu’un d’autre se fasse connaître parce qu’on a l’impression de pas être toute seule."

"Aucune impunité"

L'observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a transmis un courier relatant le premier témoignage à "La République en Marche" en début de semaine. Le parti de la majorité affirme ne pas en avoir pris connaissance. La nouvelle Première Ministère Elisabeth Borne assure qu’elle n’était pas au courant.

"Je vais être très claire. Sur tous ces sujets de harcèlement, d’agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité. Si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de sa décision."

"J'ai découvert l'article de Mediapart hier, je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s'il y a des nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision", a-t-elle conclu lors de son déplacement hier matin dans le Calvados.

Impossible "d'imposer telle ou telle pratique"

Dans un communiqué, Damien Abad avait déjà rejeté les accusations. 

Le ministre se défend notamment en évoquant son handicap. "Je suis contraint de préciser que, dans ma situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire. Qu’il ne m’est nullement possible d’imposer telle ou telle pratique, tel ou tel geste."

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