Maxime Bouet mouille une dernière fois le maillot sur les routes aindinoises, là où tout a commencé il y a une trentaine d'années. Le cycliste professionnel originaire du département sera au départ de la 35ᵉ édition du Tour de l'Ain, avant de prendre sa retraite en octobre prochain.
Juste après le tour de France, peu de temps avant le Tour d’Espagne, le Tour de l’Ain est l’un des rendez-vous cyclistes estivaux qui comptent. Idéalement placé dans le calendrier estival, il permet à beaucoup de coureurs de se remettre en selle et de reprendre la compétition.
Pour d’autres, absents sur le circuit de la Grande Boucle, il s’agit de peaufiner leur préparation à l’approche de la Vuelta à la fin du mois d’août ou encore du Tour de Lombardie en octobre prochain. C’est le cas de Maxime Bouet. Le coureur aindinois, représentant de la formation Arkéa Samsic, prendra le départ lundi 31 juillet à Loyettes.
"J'espère que je serai en forme au départ de mon dernier tour de l'Ain, c'est ma dernière saison", exprime-t-il avec émotion. À 36 ans, le cycliste professionnel s’apprête à mettre fin à sa carrière.
Treize années passées dans le peloton, 16 participations à des Grands Tours (neuf Tour de France, trois Giro et quatre Vuelta, NDLR), pour deux victoires en 2009 : les Boucles de l’Aulne et le Tour de l’Alentejo, au Portugal. En 2010, Maxime Bouet remporte la 3ᵉ étape du Tour de l’Ain reliant Ambérieu-en-Bugey à Belley.
Durant sa carrière, le puncheur a connu différentes équipes, AG2R La Mondiale (2010-2014), Etixx-Quick Step (2015-2016), Fortuneo Samsic (2017-2018), Arkéa Samsic (depuis 2019). Il reste particulièrement marqué sa saison au sein de la team Agritubel en 2008 – 2009.
"Revenir au Tour de l'Ain, ça referme le livre pour en commencer un autre"
Une avant-dernière course là où tout a commencé. "Quand j'avais 21 ans, ma première équipe s'appelait Agritubel et ma première course en tant que stagiaire, c'était le tour de l'Ain", explique le coureur qui a grandi au pied du mythique col du Grand Colombier. Et justement, c’est sur cette route longue de 17 km avec des pentes à 7 % en moyenne que le cycliste a fait ses premières armes.
"Petit, je venais voir le tour de l'Ain au bord de la route. Je pensais que c'était impossible un jour de passer professionnel et de me retrouver dans le grand Colombier, en tant que professionnel, en étant acteur au lieu d'être spectateur. Je pensais que c’était comme faire le Tour de France ou jouer la Coupe du monde de football, un rêve. Et bien au final, c'est tout à fait possible. C’est un peu la morale de cette histoire. Il faut croire en soi."
Maxime BouetCycliste professionnel membre de l'équipe Arkéa Samsic
C'est dans l'Ain qu'il a pris goût au cyclisme. C'est dans l'Ain qu'il est monté en selle pour la première fois, licencié à l’Union cycliste de Culoz Belley. "Le tour de l'Ain, c'est aussi un département. C’est là où petit, avec mes parents, on allait faire toutes les courses de village", ajoute-t-il. Vingt ans après ses débuts, "revenir au Tour de l'Ain, sur mes terres, c’est comme si la boucle était bouclée. Ça referme le livre pour en commencer un autre sur mon après carrière", conclut Maxime Bouet.
Une victoire collective dans le viseur
Et son après-carrière, il ne l’imagine pas ailleurs que dans le cyclisme. Membre de la formation bretonne depuis 2017, Maxime Bouet restera chez Arkéa en 2024. Il occupera un nouveau rôle, directeur sportif de la nouvelle formation Arkéa-B&B Hôtels Développement, l’équipe réserve Arkéa-B&B Hôtels.
Mais avant ça, il n’oublie pas pour son avant-dernière course. "Oui, on a de l'appréhension. Mais c'est plutôt de la pression que de l'appréhension. On a toujours envie de faire bien pour ses amis, sa famille, son équipe", souligne le coureur, qui mettra un terme à sa carrière après sa participation au Tour de Lombardie en octobre prochain. Les routes de France et d’Europe, il les connaît et sait parfaitement "où il met les roues".
Maintenant son objectif "c'est que Arkéa Samsic gagne une étape ou plusieurs, voire remporte le classement général".