"C'est une maladie qui fait mal nulle part, d'où la dialyse qui arrive précipitamment", 1 Français sur 6 souffrirait d'insuffisance rénale

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En France, une personne sur 10 est susceptible de développer une maladie rénale, très souvent sans le savoir.
Les patients en dialyse sont formés pour être autonomes lors des séances, mais sont tout de même accompagnés d'un soignant ©FTV

L'insuffisance rénale est une maladie silencieuse, invisible qui bien souvent est diagnostiquée trop tard. Six millions de Français seraient atteints. Des dépistages sont organisés dans de nombreux centres ce jeudi 15 mars, mais ils restent possibles toute l'année auprès de son médecin traitant.

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En France, 1 personne sur 10 est susceptible de développer une maladie rénale, très souvent sans le savoir. D'où l'importance de sensibiliser et de faire de la prévention.

"Les gens arrivent toujours un peu trop tard. Ils arrivent aux Urgences et là, on leur explique qu'ils ont un rien qui est détruit, qu'ils vont être dialysés. Leur vie bascule complètement" regrette Georges Parry
Président de l’Association France Rein Ain.
C'est toute la mission de la journée mondiale du rein. Diagnostiquer et déclencher des traitements pour retarder la dialyse.

La dialyse, une sacrée organisation

Frédéric Bardot est atteint d’une insuffisance rénale depuis une trentaine d'années. Il souffre d'une polykystose rénale. Plusieurs centaines de kystes se sont développées dans ses reins qui ont grossi énormément. Surveillé par son médecin traitant, il n'avait jamais consulté de spécialiste avant août 2021. La situation s'est peu à peu dégradée et il a commencé sa dialyse le 20 novembre 2023.
Au tout début de son parcours de soins, il a été hospitalisé trois semaines. "J'ai appris à préparer la machine, à la câbler. Après, je suis venu au centre d'Ambérieu, c'est plus près de chez moi".
Frédéric doit se faire dialyser tous les deux jours durant quatre heures. Il a gardé son activité professionnelle, mais est en arrêt les trois matins et en télétravail les après-midi.

"C'est une contrainte de temps. Ce n'est pas une contrainte physique ou de douleur même si c'est un peu fatigant, c'est une organisation à mettre en place. C'est difficile de partir trois ou quatre jours". Il est néanmoins possible de se faire dialyser dans un autre centre comme l'a prévu Frédéric pour les grandes vacances d'été.

Pour le quotidien, il suit un régime sans sel. "Il faut éviter les aliments qui apportent beaucoup de potassium (viande, poisson), du phosphore. J'ai un traitement pour les évacuer".

Il espère être greffé, mais la prochaine étape pour lui est une néphrectomie. "Ils vont m'enlever un rein, car mes reins ont tellement grossi que je n'ai plus de place pour accueillir le greffon. Normalement, on n'enlève pas le rein défaillant". Il devrait être opéré en avril à Lyon et pourra prétendre à une greffe après deux mois. Un de ses neveux subit des tests pour valider sa compatibilité.

Un soin en autonomie mais accompagné

Ce matin-là, ils sont trois patients, tous sont reliés à une machine qui remplace leurs reins défectueux et filtrent leur sang.

"Le sang est pris par la ligne artérielle. Il arrive dans la machine qui va épurer tout ce qui est en trop, ce qui est inutile. Le sang ressort complètement propre par la veine pour revenir dans le système sanguin du patient" explique Valérie Gourmand, infirmière de dialyse.

Dans ce centre, les patients gèrent en autonomie leur machine. Valérie assure la supervision et veille à ce que tout se passe bien. Au-delà des soins médicaux, elle est aussi une présence amicale.

C'est un lien particulier en dialyse. On se voit tellement souvent. On parle de nos propres vies. C'est un échange. Le moment de dialyse ne doit pas être compliqué.

Valérie Gourmand,

infirmière de dialyse

La greffe, ça change la vie

Pour ne plus dépendre d'une machine, la seule solution est la greffe de rein. Une opération qu'il faut attendre entre 4 et 5 ans. Un délai qui a doublé depuis la crise de la covid.

Martine Chanel a été greffée après seulement 8 mois de dialyse. "J'ai été appelée le 31 décembre 2023. Je devais être à l'hôpital Édouard Herriot de Lyon, le lendemain à huit heures. Je n'ai pas beaucoup dormi". Aujourd'hui, elle a repris une vie normale et encourage tout le monde à se faire dépister.

C'est une maladie qui ne fait pas malade, qui fait mal nulle part, donc on en entend très peu parler d'où la dialyse qui arrive précipitamment.

Martine

Greffée

Lors de la journée mondiale du rein, des dépistages sont proposés. 40 % des diabétiques risquent une complication rénale. Il existe d'autres facteurs de risque.

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