En fin de journée samedi 15 juillet, la commune de Pont-de-Vaux dans l'Ain a essuyé une violente tempête. Les habitants, abasourdis, constatent les dégâts. De nombreuses toitures ont été arrachées, des résidents d'un EHPAD ont été évacués...Désormais la priorité est de sécuriser les bâtiments.
"Quand c'est la fin du monde, ça doit être ça." Madeleine, centenaire et résidente à l'EHPAD de Pont-de-Vaux, est encore sous le choc. Elle peine à raconter la nuit qu'elle vient de vivre. "Ça a été épouvantable, j'étais pourtant dans mon lit, mais avec tout qui allait s'écrouler partout, c'était horrible." En raison des fortes rafales de vent, qui ont atteint les 120 km/h, une partie du toit de l'établissement a été arraché. Au total, 41 résidents ont été évacués dans la soirée, car leurs chambres été inondées. "Je n'étais pas dans la partie évacuée, mais je sais qu'à gauche tout au fond, ça a été complètement laminé", déclare Madeleine.
Les débris du toit envolé sont tombés devant la maison d'Élodie Marchal et son conjoint, arrachant des tuiles au passage."C'était mon conjoint qui était à la maison, raconte Élodie. Il a entendu un bruit assez horrible, et c'est quand il est sorti qu'il a vu que le bout de toit de l'hôpital était dans la cour."
Toitures éventrées, arbres déracinés, lampadaires décapités, la grêle et le vent ont tout détruit sur leur passage. Chez une autre habitante, les grêlons ont transpercé les volets. "Ça fait depuis 1995 que j'habite Pont-de-Vaux, je n'ai jamais vu une tempête comme ça", témoigne l'habitante. Un bateau a même été stoppé sur le canal par la chute d'arbres.
Des dégâts sur le long terme
Heureusement, la tempête n'a fait aucun blessé, seulement des dégâts matériels. "Je pense que les gens ont vu venir, et se sont retranchés chez eux", affirme Yves Pauget, le maire de Pont-de-Vaux, soulagé.
Désormais, le but est de "sécuriser les toitures". "Les pompiers sont là, ils font tomber les cheminées qu'ils peuvent faire tomber. Les services techniques sont à pied d'oeuvre pour commencer à nettoyer. Ça va prendre du temps, c'est difficile de s'organiser car il y en a de partout." Des dégâts qui vont peser longtemps sur le moral et le quotidien des habitants. Chez les Marchal, "les plafonds (des chambres des enfants) sont mouillés, les enfants ont déménagé pour un certain temps, on ne sait pas jusqu'à quand."
Au total depuis samedi, les pompiers ont réalisé près de 190 interventions, essentiellement du bachâge de toitures et de l'assèchement. Ils ont aussi aidé au transfert de certains résidents de l'EHPAD vers d'autres structures. Ce dimanche soir, une vingtaine de demandes reste encore à traiter. Le CODIS explique s'attendre à de nouvelles interventions en début de soirée, lorsque des habitants vont rentrer de week-end ou de vacances.