Un préavis de grève démarre aujourd'hui, il émane du syndicat CGT Educ'action et appelle les enseignants qui corrigent les épreuves du Bac et du Brevet, à poser leur stylo. L'organisation actuelle des épreuves ne permettrait pas de corriger dans des conditions sereines.
Une grève touche l'ensemble des personnels de l'éducation nationale participant aux corrections des épreuves du bac et du brevet. Les enseignants sont en colère face à la charge de travail et à ce qu'ils appellent la désorganisation des épreuves.
Le préavis débute ce mardi 28 juin et court jusqu'au 7 juillet. Il couvre toute la période des corrections du Bac et du Brevet.
Des enseignants à bout de souffle
"Il y a actuellement des collègues qui sont sous une pluie de convocations, on a les collègues de lettres qui peuvent être à la fois convoqués pour évaluer les écrits et les oraux du bac. Certains seront même amenés à corriger le baccalauréat ET le brevet des collèges" explique Quentin Beaud, Co-secrétaire de la
CGT Educ'action du Rhône."Ils sont nombreux à se mettre en arrêt pour préserver leur santé", poursuit le syndicaliste.
Les grévistes pointent du doigt la réforme du bac, mise en place par Jean-Michel Blanquer. "Aujourd’hui les épreuves n’ont plus de caractère national, il y a le contrôle continu qui mobilise beaucoup les enseignants. Au lycée professionnel, il y a eu une augmentation du nombre de candidats en CAP et dernièrement, les profs ont dû corriger les copies dans des locaux qui n’était absolument pas adapté à une période de canicule, sans aménagement."
Risque de retards dans les corrections
"L'accumulation augmente la charge de travail et l'organisation n’est pas adaptée pour des examens. On ne laisse pas le temps aux enseignants d’évaluer dans de bonnes conditions, dit Quentin Beaud. L'éducation nationale a un gros déficit de personnel formé. Nous sommes dans une situation où avec les arrêts de travail, les collègues qui restent, sont à deux doigts du burnout. Il y a une situation organisationnelle qui ne permet plus de travailler dans des conditions sereines."
Le syndicat réclame plusieurs mesures auprès du ministère de l'éducation nationale.
-Recevoir les convocations à temps,
-Une meilleure organisation des épreuves,
-Une rémunération pour toutes les épreuves (les oraux ne sont pas rémunérés précise le syndicaliste)
-L’abrogation de la réforme Blanquer des lycées et du baccalauréat et le retour du bac avec des épreuves terminales en fin d’année.
Cette année, les corrections risquent d'enregistrer quelques retards et de différer l'annonce des résultats.