Le ski de fond à l'heure du confinement : quand le plateau du Retord (Ain) ouvre son domaine pour quelques chanceux

Dans l'Ain, seuls quelques chanceux peuvent profiter de l'ouverture des pistes de ski de fond sur le plateau du Retord. Le ski alpin reste interdit. Le public n'est donc pas nombreux, mais le paysage sublime. Un recours devant le Conseil d'Etat est lancé par la Région.

La préfecture de l'Ain a autorisé la pratique du ski de fond, mais les conditions d'accueil des pratiquants restent limitées. La pratique du ski de fond reste concernée par les règles en vigueur pour toute sortie en extérieur : attestation, limite de 20 km, et pendant 3h. Sur le plateau du Retord, avec ses 120 km de pistes de ski nordique, et autant pour les raquettes, peu de monde donc, une ambiance presque irréelle avec autant de calme, et des paysages, rien que pour soi ! Pour l'instant seules une piste verte, une bleue et une rouge sont ouvertes. 

"C'est génial"

"La neige est très bien. Il a fait froid, ça l'a bien maintenue" nous explique un skieur qui mesure sa chance. "Au soleil, elle se tasse un peu, mais on n'a pas eu ça depuis deux hivers. C'est génial. On est à côté, dans les 20 km, on attendait depuis 2 ans. Et c'est calme, c'est bien. La station a offert la journée gratuite. 3 heures ça suffit en ski de fond."
 
Yannick Brièrre, responsable des pistes, est un peu plus amer : "L'année dernière, les gens pouvaient venir, mais on n'avait pas beaucoup de neige. Cette année, c'est l'inverse, on a beaucoup de neige, mais les gens ne peuvent pas venir. Une neige de qualité, du soleil. C'est très difficile à accepter." 

"A 20 km, on n'a pas beaucoup d'habitants"

Tanguy Perret, vice-président du syndicat mixte du Retord, confirme que la règle des 20 km n'amène pas tellement de sportifs sur sa station, seuls quelques habitants peuvent en profiter : "Ce qui nous limite, c'est la limite des 20 km. On a quand-même un million d'habitants, à presque une heure de route. A 20 km, on n'a pas beaucoup d'habitants, mais beaucoup de passionnés. Les parkings ne sont pas remplis. Les autres magasins ou les restaurants vivent essentiellement du ski alpin."

Les Régions attaquent le gouvernement

Le Conseil d'Etat a été saisi par Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, suivi par 5 autres régions (Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est) contre la décision du gouvernement de fermer les remontées mécaniques pour les fêtes de Noël. Un référé liberté a été déposé jeudi 3 décembre.

"C'est un vrai mouvement qui est en train de se mettre en place avec des soutiens de tous bords politiques confondus", s'est félicité l'ancien président des Républicains. Quinze départements soutiennent aussi cette démarche (Ain, Alpes de Haute-Provence, Hautes Alpes, Alpes maritimes, Ariège, Cantal, Haute-Garonne, Isère, Loire, Haute-Loire, Hautes Pyrénées, Pyrénées orientales, Savoie, Haute Savoie et Vosges). "Pour nous", l'interdiction d'opérer les remontées mécaniques en stations est "une décision illogique qui n'est pas fondée sur des critères sanitaires" a relevé Laurent Wauquiez.  "L'interdiction générale et absolue n'est pas légale. Il y a d'autres moyens que la fermeture totale des remontées" a-t-il fait valoir. Selon l'entourage du président d'Auvergne-Rhône-Alpes, le délai d'examen des référés au Conseil d'Etat est en principe de 48 heures. Une décision est donc attendue dans la semaine du 7 dévembre..

    
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