Dans la nuit du 19 au 20 juillet, un jeune homme de 22 ans a tué les membres de sa famille dans leur maison à Douvres. Muni d’un fusil et d'un sabre, il a été abattu par le GIGN. Une enquête a été ouverte pour homicides volontaires.
Son père, sa belle-mère, ses demi-sœurs de 17 et 15 ans et son demi-frère de 5 ans. A Douvres dans l’Ain, un jeune homme de 22 ans a tué sa famille dans la nuit du 19 au 20 juillet. "Il y a un côté complètement incompréhensible [...] ça dépasse l'entendement" a réagi le procureur.
Les victimes ont été retrouvées "avec des plaies très très graves, effectivement c'était une scène d'horreur" détaille le procureur. Après plusieurs tentatives de négociations, le tueur a été abattu par le GIGN. «C’est un choc pour le village parce que le coin est tranquille. On n’est pas habitué à ce genre de situation», témoigne un habitant.
Dans la nuit, le jeune homme prend en otage les 5 membres de sa famille dans leur maison. Toute la nuit et dans la matinée du 20 juillet, les gendarmes tentent en vain de négocier avec le forcené qui refuse de répondre aux appels téléphoniques et de répondre aux négociateurs.
Le forcené abattu
«Malgré plusieurs sommations adressées à cet individu de déposer les armes et en dépit d'un pistolet à impulsions électriques, le forcené pointe ses armes et s'avance en direction des gendarmes qui font alors usage à quatre reprises de leurs armes de dotation occasionnant ainsi de graves blessures à l'individu», indique un communiqué du parquet de l’Ain.
"Il s'était protégé les mains, les bras, les jambes avec des cartons qu'il avait resserrés autour de ses membres avec du papier collant. Il avait une sorte de carapace, ce qui montrait sa détermination et sa volonté d'en découdre avec les gendarmes. Il avait un sabre dans une main, qu'on appelle un katana et dans l'autre, un fusil", précise le procureur. L’assaut est donné à 11h35. L’homme décède de ses blessures.
Un tueur sans antécédent judiciaire
«Le matin quand ils ont tiré les coups de feu vers 11h30, j’étais dehors. J’habite juste à côté. Ils ont tiré 2 fois, 3 fois. J’entendais hurler le jeune homme, ça a tiré, puis c’était fini», raconte un voisin.
"On ne connaît pas grand chose sur ce jeune homme qui sur le plan judiciaire n'était pas connu et n'avait pas fait l'objet de procédure", relate le procureur avant d'ajouter : "Les informations qu'on a - mais qui demandent à être vérifiées et fiabilisées - font état de troubles psychiques". Des troubles qui ne l'empêchaient pas de travailler. En effet, il était employé dans la restauration rapide.
Une enquête ouverte
L'enquête pour homicides volontaires ouverte par le parquet est confiée à la gendarmerie. Une autre est initiée pour les faits d'usage des armes par les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale est confiée au service de l'inspection générale de la gendarmerie.