La victime âgée de 15 ans a été légèrement blessée à la gorge et transférée à l'hôpital. L'élève qui a porté les coups a, quant à lui, été interpellé et placé en garde à vue.
C'est une dispute survenue entre les deux élèves qui a déclenché l'agression, dans une salle de classe du lycée Edgar Quinet de Bourg-en-Bresse (Ain). Il est 10h, ce lundi 25 novembre quand un élève de seconde, âgé de 16 ans, agresse un camarade avec des ciseaux.
Une enquête judiciaire a été ouverte
La victime, touchée au visage et à un bras, n'est que légèrement blessée mais a, tout de même, été transférée à l'hôpital. Son agresseur a été interpellé et placé en garde à vue a précisé le rectorat auprès de l'AFP. Il s'agit d'un mineur étranger isolé, vivant en foyer.
Pour ses camarades de classe, interrogés par France 3 Rhône-Alpes, c'est la sidération. "On ne le pensait pas comme ça, on ne savait pas qu'il pouvait faire ça" explique l'un d'entre eux. À ses côtés, une jeune fille poursuit : "On était tous proches de lui, on était amis, même si certains pensaient qu'on se moquait de lui, alors que pas du tout. Ça fait bizarre, on se dit qu'on aurait pu être à la place de la victime".
Un adolescent aux "troubles" déjà connus
Pourtant, les élèves qui ont accepté de s'exprimer, reconnaissent que le jeune homme souffrait de certains troubles : " On savait qu'il avait des troubles, il nous disait qu'il entendait des voix, qu'il prenait des antidépresseurs dans son foyer" révèle un camarade. "Il rigolait tout seul des fois en classe, il était tout le temps au fond et il parlait tout seul" ajoute un autre.
Les élèves de la classe ont fait l'objet d'un accompagnement spécifique au sein de l'établissement, qui est resté ouvert lundi.
Au sein de l'établissement, le jeune homme était également connu des services pédagogiques. Stéphane Lahuppe, le proviseur de l'établissement évoque "une relation à l'autre pas dans la sociabilité. Il y a peut-être un rapport aux autres qui n'est pas celui qu'on peut avoir dans une classe de manière normale" explique-t-il. Il assure que les responsables légaux de l'adolescent, qui ne sont pas ses parents, ont été avertis de ces agissements. Un suivi devait être mis en place par ces derniers.
Une enquête est en cours
Une enquête judiciaire est en cours. Elle devra faire la lumière sur les circonstances de cette agression, qui aurait pu virer au drame.
Écrit avec AFP et Franck Grassaud, sur place.