Un homme d'une trentaine d'années a été mis en examen et placé en détention ce jeudi 28 janvier, pour le meurtre d'une quinquagénaire dans l'Ain, en octobre dernier.
Un trentenaire a été mis en examen et placé en détention ce jeudi 28 janvier dans l'Ain, il est soupçonné d'avoir tué une quinquagénaire dont le corps avait été retrouvé sans vie à la fin du mois d'octobre à la lisière d'un bois.
L'ADN a parlé
Le procureur de la république de Bourg-en-Bresse, Christophe Rode, a expliqué au micro de nos confrères de Scoop Radio comment les enquêteurs ont pu remonter jusqu'au suspect interpellé le mardi 26 janvier .
« Il a pu être identifié grâce au prélèvement ADN sur la scène de crime et sur les vêtements de la victime. Et sur un de ses vêtements, un profil génétique a pu apparaître et qui correspond à celui du suspect qui a donc été interpellé. Il a été placé en garde à vue, entendu par les gendarmes, devant lesquels il a reconnu avoir commis ce meurtre… Des déclarations qui ont ensuite été confirmées devant le juge d’instruction. »
Un mobile flou et des protagonistes qui ne se connaissaient pas
Âgée de 52 ans, la victime avait quitté son domicile situé dans le village de Salavre dans l'après-midi du 20 octobre pour aller se promener et n'était jamais revenue.
Selon le procureur, le suspect a indiqué qu'il « connaissait bien l’endroit où a été tuée (la victime) puisqu’il avait l’habitude de s’y promener, d'y passer pour cueillir des champignons où aller à la pêche. Il s'est expliqué en reconnaissant les faits (...) mais il ne s’explique pas sur les motifs, les raisons pour lesquelles il l'a tuée. (...) Le suspect indique qu’il ne connaissait pas la victime, qu’il ne l’avait jamais vue. (...) Il reste assez évasif sur les raisons de ce meurtre. »
Le corps de la quinquagénaire avait été retrouvé dans la nuit à la lisière d'un bois, le visage tuméfié, avec « des traces de coups violents portés sur le crâne et le thorax, ainsi qu'une plaie par arme blanche », avait indiqué le parquet à l'époque.
Une enquête de police scientifique et de police "classique"
Douze gendarmes ont enquêté à temps plein sur l'affaire. Après 300 prélèvements d'ADN et près de 500 auditions de témoins, un profil génétique masculin présent sur les vêtements de la victime a permis, le 19 janvier, d'identifier un suspect habitant la région et figurant au Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Pour Christophe Rode, le procureur de Bourg-en-Bresse, « l’enquête a été longue et en même temps très rapide, puisque les faits ont été commis il y a trois mois. Le suspect a pu être identifié grâce à un travail de la police technique et scientifique puisque des dizaines et des dizaines de prélèvements ont été effectués.
Des constatations ont été faites sur les lieux, de façon très minutieuse, et puis, parallèlement, de très nombreuses personnes ont été entendues. (...) C’est à la fois ce travail de police scientifique et de police classique qui a permis de conduire à l’interpellation de cette personne. ».
Dans un communiqué, la gendarmerie a d'ailleurs précisé que cet homme avait déjà été entendu par les enquêteurs lors des nombreuses auditions en décembre.