A la veille de la première journée de la Champions Cup, où Oyonnax rencontre sur sa pelouse -synthétique- les joueurs de l'Ulster, l'USO connaît une crise interne que la direction tente de maîtriser. Mais c'est une équipe amoindrie, plus fragile, qui se jettera demain dans la mêlée européenne.
Ça n'est officiellement pas une éviction. Olivier Azam, arrivé à l'intersaison dans le Haut-Bugey en provenance de Lyon où il entraînait les avants, fait toujours partie de l'effectif, nous dit-on ici.
Mais toute la diplomatie du président Thierry Emin ne parviendra pas à gommer l'impression de flottement, de gêne, au sein du club.
À l'heure qu'il est, Olivier Azam est "écarté" de l'effectif professionnel et ce sont ces deux seconds, entraîneurs des avants (Pascal Peyron) et des trois-quarts (Stéphane Glas) qui prendront les rênes de l'équipe demain pour ce premier match européen. Une solution qui pourrait d'ailleurs s'inscrire dans la durée.
L'ancien international et ex membre du staff lyonnais paye là, sans aucun doute, le prix des très mauvais résultats de son équipe, puisqu'à l'issue de la huitième journée, l'US Oyonnax est coincée à la 13e place entre Pau et Aurillac.
Naufrage à La Rochelle
Le 31 octobre, la rencontre face à Pau pour avait mis en évidence les failles de la défense bugiste même si le match avait été remportée par les Oyomen. Mais samedi dernier, la Rochelle a littéralement balayé Oyonnax 38 à 3. Une raclée impensable dans un championnat extrêmement dur, où des descentes et des maintiens se jouent toute la saison sur des bonus offensifs ou défensifs. Alors 35 points d’écart …Problème de « fusion » avec le projet, voire le territoire, peut-être : l'ancien lyonnais ne résidait pas dans les environs d'Oyonnax comme son illustre prédécesseur et faisait des aller-retours régulièrement entre Lyon et Oyonnax.
De plus, on raconte que, lors des déplacements de l'équipe, le désormais ex-coach avait la fâcheuse tendance de prendre son propre véhicule et de ne pas partager le bus des joueurs. On admettra qu’on a fait mieux pour la cohésion d'équipe.
Olivier Azam, joint par téléphone dans l'après-midi par la rédaction, n'a souhaité faire aucun commentaire. Du côté des supporter, on prend la nouvelle avec un certain fatalisme, sans pour autant cracher sur le partant.
Une page à peine commencée se tourne. Un échec collectif qu'il va falloir surmonter. Demain c'est une équipe en reconstruction qui va affronter les Irlandais de l'Ulster à Charles Mathon autant dire que les pronostics ne sont pas en faveur des joueurs d’Oyonnax.