Air cocaïne : l'avocat de N. Sarkozy demande des comptes à la justice

Les Républicains ont exigé lundi "des explications" au gouvernement au sujet d'informations sur la géolocalisation du téléphone de l'ex-président de la République en marge de l'affaire Air cocaïne. Me Herzog, l'avocat de N.Sarkozy, accuse la justice de vouloir l'impliquer à tout prix .
 

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Selon des informations publiées dimanche dans le Journal du dimanche, le téléphone de l'ancien chef de l'Etat a été géolocalisé et les factures détaillées de ses communications demandées par la juge marseillaise chargée de l'enquête sur le trafic de drogue transatlantique baptisé "Air cocaïne". "Il y a une volonté de traiter le président Sarkozy (...) différemment des autres citoyens", estime Me Herzog, son avocat.

"On ne peut pas en permanence mettre en cause des personnalités pour ensuite expliquer que c'est le cours normal de la justice", s'est pour sa part insurgé Me Herzog au micro d'Europe 1, dénonçant par ailleurs une "atteinte à la vie privée" et des "mesures coercitives" contre son client. "M. Sarkozy n'a eu aucun contact avec les personnes mises en cause dans cette affaire", a-t-il martelé.

Les Républicains ont exigé lundi "des explications" au gouvernement sur ce sujet. "Nous attendons des réponses de la part du gouvernement", a déclaré sur LCI et Radio Classique Luc Chatel, conseiller politique de M. Sarkozy, quelques minutes après que l'avocat de l'ancien président, Thierry Herzog, a annoncé sur Europe 1 qu'il allait écrire au procureur de Marseille pour "demander des explications" sur cette géolocalisation.


Christine Taubira se défend de toute manoeuvre

"Des informations qui sont à notre disposition, ça n'a rien à voir avec du trafic de drogue", avait expliqué dimanche la garde des Sceaux, interrogée sur BFMTV. Se défendant de toute manoeuvre, elle a rappelé que le juge d'instruction "prend ses décisions en toute liberté. Nous sommes informés après".
"Ce que nous savons, c'est qu'il s'agit d'une autre infraction et d'une autre procédure et que le trait commun entre ces deux procédures, c'est qu'il s'agit
de la même société de transport", a-t-elle expliqué.

En marge de l'affaire Air cocaïne, une information judiciaire est ouverte à Paris pour abus de biens sociaux autour de trois vols en jet privé de l'ex-président en 2012-2013, facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit. L'un de ces vols a été effectué à bord de l'avion incriminé dans l'affaire Air Cocaïne.
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